Une bibliothèque pour rapprocher les peuples à Jérusalem
C’est un étrange abribus qui a poussé dans le parc du quartier méridional d’Abu Tor à Jérusalem. Le 12 avril dernier l’Abu Tor Book Stop a officiellement rejoint le contingent des 14 autres bibliothèques de rue qui maillent la ville. Sa particularité ? Elle propose des livres dans trois langues différentes : anglais, arabe et hébreu. Une idée qui prend tout son sens dans l’environnement multiculturel et l’histoire géographique de ce quartier de Jérusalem. Jusqu’en 1967 la ligne verte qui divisait la ville en deux traversait Abu Tor. C’est un des rares quartiers où Palestiniens et Israéliens vivent encore ensemble.
Source : Terresainte.net
Israël : la tragédie du Mont Méron aurait-elle pu être évitée ?
Les interrogations s’accumulent après la bousculade qui a coûté la vie à au moins 45 personnes en Israël dans la nuit du 29 au 30 avril. À qui la faute ? En 2011 le Bureau du contrôleur de l’État publiait un rapport alarmant dans lequel il mettait implicitement en garde contre une catastrophe imminente, suite aux graves manquements constatés en matière de sécurité autour du tombeau du rabbin Shimon Bar Yohaï. Autant de dysfonctionnements politiques dans l’entretien du site et l’organisation de ce pèlerinage annuel important pour les juifs orthodoxes, qui avaient déjà été dénoncés dans un précédent rapport en 2008. Les manquements étaient donc connus.
Source : Haaretz
Le père Michel Remaud est parti vers la Jérusalem Céleste
Brillante figure du dialogue judéo-chrétien à Jérusalem et en France, le père Remaud a consacré sa vie à faire mieux comprendre l’importance du judaïsme et des juifs pour la foi chrétienne. D’une grande intelligence spirituelle, ami du peuple juif, c’est dans le souffle de la Pentecôte qu’il a été rappelé à Dieu à l’âge de 80 ans, le 23 mai. Français, membre de la congrégation vendéenne des Pères de Chavagnes, il a été un pilier de la communauté catholique hébréophone de Jérusalem où il a fondé et dirigé l’Institut Albert-Decourtray qui a permis aux chrétiens francophones d’accéder à une connaissance du judaïsme. Son travail lui a valu en 2010 le prix de l’Amitié judéo-chrétienne de France. Son regard espiègle, caché derrière une barbe taillée au cordeau, disait que le père Remaud aimait l’humour. Beaucoup se souviennent de ses sermons courts où il avait l’habitude de ne relever qu’un point sur lequel se concentrer pour le garder en mémoire et/ou en retirer une mise en pratique. Que sa mémoire soit une bénédiction.
Source : Terresainte.net
Il n’y a jamais eu aussi “peu” de juifs en Israël
La proportion de juifs dans la population israélienne est tombée sous le seuil de 74 % pour la première fois depuis la création de l’État en 1948. À cette époque elle s’élevait à 82 %. Publiés par le Bureau Central des Statistiques (BCS) à l’occasion du 73e anniverssaire de l’indépendance d’Israël, ces chiffres s’expliquent par une immigration continue mais moins religieuse. Près de 3,3 millions de personnes ont immigré en Israël depuis 1948. Le BCS estime également la part des arabes à 21 % de la population. Un pourcentage qui ne cesse de diminuer.
Source : Jerusalem Post
Une photographe catholique capture les secrets du monde hassidique
Elle est catholique, polonaise, et pourtant Agnieszka Traczewska connaît le monde juif ultra-orthodoxe comme si c’était le sien. Pendant 12 ans la photographe a voyagé entre Israël, les États-Unis, le Canada, la Belgique, la Grande-Bretagne et le Brésil, sur les pas d’une communauté peu ouverte au monde mais dont elle a réussi à gagner la confiance. Elle résume son périple dans un livre intitulé “Un monde ravivé”. Au fil des pages et des photos, c’est un monde ultra-orthodoxe heureux, complexe, riche et plein de vie, qui se dévoile. “Mon ambition était de montrer le “côté humain” du hassidisme. Dans les médias, ils sont souvent présentés de manière anonyme”, confie la photographe dans une interview au journal Haaretz. Un ouvrage tout en empathie.
Source : Haaretz
L’UNRWA lance une école en ligne pour ses 540 000 élèves palestiniens
Des questionnaires, des jeux, des vidéos… L’agence des Nations-Unies pour l’aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) joue la carte du ludique et de la modernité à fond pour sa toute nouvelle plateforme éducative, lancée le 19 avril. La pandémie a contraint l’agence onusienne à fermer ses 711 écoles, précipitant ses 540 000 élèves palestiniens vers la déscolarisation. Penser un enseignement à distance est donc nécessaire, mais les familles palestiniennes ne sont pas toutes dotées de tablettes, d’ordinateur ou de connexion stable à Internet. Un gros écueil qui nécessitera des fonds importants pour être surmonté.
Source : Times of Israel
Rouleaux de la mer Morte : de nouveaux mystères élucidés
Réalisant ce qu’aucun œil humain ne peut voir, l’intelligence artificielle a révélé les secrets de fabrication des rouleaux de la mer Morte. L’analyse de minuscules détails du célèbre rouleau d’Isaïe montre qu’il n’y aurait pas un… mais deux scribes derrière la rédaction de ces passages de la Bible mis au jour dans les grottes de la région de Qumran en 1947. Pour les chercheurs néerlandais à l’origine de la découverte, “la similitude d’écriture entre différents scribes peut indiquer une formation commune partagée par les scribes”. Une école de scribes a-t-elle existé ?
Source : Terresainte.net
Israël dans le “Top 20” des nations les plus prospères
Pour la première fois de son histoire, Israël se classe parmi les 20 premières économies les plus prospères à l’échelle mondiale. Selon les données du Fonds Monétaire International (FMI), Israël dispose d’un PIB de 43 689$ par habitant en 2020, et se classe 19e devant le Canada.
Il y a 10 ans le pays n’apparaissait même pas dans le “Top 30”. Porté par un secteur technologique en plein boom, le pays fait néanmoins face à de très grandes disparités économiques. En 2020 30 % de la population israélienne vit sous le seuil de pauvreté. La croissance économique ne bénéficie pas à tous.
Source : Times of Israel
Report des élections palestiniennes
Ce devait être les premières depuis 15 ans. Les élections législatives palestiniennes auraient dû avoir lieu le 22 mai ; elles ont été repoussées fin avril par Mahmoud Abbas. Le président de l’Autorité Palestinienne a rejeté la faute sur Israël, en lui reprochant de vouloir interdire la tenue d’un vote à Jérusalem-Est. Un prétexte pour éviter une défaite à son parti, le Fatah, très impopulaire chez les Palestiniens, estiment les observateurs. Comprendre : les élections n’auront pas lieu dans un avenir proche, alors qu’elles avaient largement mobilisé la population, soucieuse d’un renouveau démocratique : les Palestiniens ont été 93 % à s’inscrire sur les listes électorales. Bilan : le serpent se mord la queue. S’il n’y a pas d’élections, il n’y aura pas de gouvernement représentatif et crédible et donc pas de négociations possibles avec Israël.
Source : Haaretz
Passeport vert : Israël joue les prolongations
Véritable laboratoire de l’efficacité du vaccin, Israël affiche les résultats les meilleurs. Près de 60 % de la population israélienne est désormais entièrement vaccinée, et le nombre de nouveaux cas actifs est de 352 le 31 mai. Pourtant, si restaurants et bars ont rouvert, et si les masques ne sont désormais plus obligatoires, le retour à la vie normale reste autorisé aux seuls détenteurs du “passeport vert”, qui garantit la vaccination totale et permet de se rendre à des manifestations sportives et culturelles. Le dispositif a été prolongé jusqu’à fin 2021, dans un but préventif face à la percée de certains variants.
Source I24News
Le Vatican inaugure sa première licence en études juives
C’est un “événement historique”. L’Université Pontificale Grégorienne a ouvert le 21 avril dernier un programme académique en études juives et dialogue judéo-chrétien. C’est la première fois qu’une université pontificale offrira une telle licence. Répartis entre connaissance du judaïsme et dialogue judéo-chrétien, les cours seront donnés par des enseignants juifs et catholiques. Objectif : explorer les domaines de partage, sur les plans spirituel et de l’engagement éthique.
Source : Vatican News
Une lampe à huile vieille de 2000 ans retrouve sa moitié à Budapest
Qui se ressemble s’assemble ? C’est une lampe à huile rare et atypique qui a été découverte à Jérusalem début mai. Coupée en deux et moulée en forme de visage un peu grotesque, il semblerait qu’elle ait été fabriquée pour porter bonheur. L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais elle a pris un tournant surprenant quand un archéologue hongrois a annoncé qu’il avait retrouvé ce qui pourrait être l’autre moitié de la lampe, il y a neuf ans, lors de fouilles à Budapest. D’aspect quasiment identique, les deux moitiés se complètent : l’une représente le visage gauche, l’autre le droit et par un petit mécanisme, elles peuvent se raccrocher l’une à l’autre. Les retrouvailles pourraient avoir lieu en Hongrie.
Source : Times of Israel
À Gaza, Covid et ramadan ont fait mauvais ménage pour les restaurants
Le gouvernement dirigé par le Hamas a imposé une fermeture complète des restaurants, du coucher du soleil à l’aube, pour lutter contre un nombre croissant de contaminations. En plein ramadan, mois habituellement le plus rentable de l’année, les mesures passaient mal pour nombre de restaurants qui se sont vus privés de revenus essentiels. Au total les pertes pour le secteur du tourisme dans la bande de Gaza sont estimées à plus de 100 millions$, tandis que le nombre de personnes employées a diminué de 20 %.
Source : Middle East Eye
Cultiver les zones arides : le futur germe en Israël
Elle est entrée dans l’Histoire en 2005 quand elle a réussi à faire germer une graine de datte vieille de 1900 ans. Elaine Solowey, docteure à l’Institut Arava pour les études environnementales, est spécialisée dans l’agriculture désertique du Néguev. Ces dernières années, elle s’évertue à réhabiliter des espèces de plantes avec un haut potentiel médicinal, ou qui promettent une culture durable et adaptées à une aridité renforcée par le réchauffement climatique. Le futur pousse dans des serres et porte des noms aussi variés qu’arganier, arbre à savon, marula, absinthe de Judée… Tout un programme !
Source : Times of Israel
L’Église veut poursuivre son travail avec le roi de Jordanie
La Jordanie a fêté le 11 avril les 100 ans de la constitution de l’émirat de Transjordanie, devenu par la suite le Royaume hachémite. À l’occasion de ce centenaire le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Pizzaballa, a adressé ses vœux au roi et a affirmé sa volonté de poursuivre la coopération avec le Royaume jordanien à travers les églises, les écoles et les institutions ecclésiastiques. Le pays sert de tampon entre Israël et les pays arabes qui lui sont hostiles. À l’avant-garde de la lutte contre le terrorisme, allié des États-Unis et partisan d’un islam tolérant, le Royaume est une place stratégique pour les États-Unis comme pour l’Occident. Parce que la Jordanie accueille environ 1,3 million de réfugiés, le patriarche latin a également souhaité que la Jordanie “demeure une oasis de rencontre pour chaque être humain”.
Source : Terresainte.net
Le roi David a-t-il mangé des crevettes ?
La question peut nous paraître insignifiante, mais pour les juifs, la Bible interdit de consommer des crustacés. Après avoir minutieusement identifié quelque 21 000 arêtes de poissons pêchés sur une période de 2000 ans et déterrées lors de fouilles sur 30 sites archéologiques ces dernières décennies, les chercheurs de l’Université de Tel Aviv sont arrivés à une conclusion surprenante. Les Israélites des périodes du Premier et Second Temple mangeaient régulièrement des poissons et fruits de mer non-casher, ignorant de fait l’interdit biblique, qui existait déjà à cette époque. La conclusion des chercheurs est surprenante : il n’y a aucune preuve que les masses connaissaient l’essentiel des règles alimentaires avant le IIe siècle av. J.-C., ce qui pourrait repousser la naissance du judaïsme d’environ 300 ans.
Source : Haaretz
Dernière mise à jour: 10/04/2024 15:15