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Mer Morte: “La beauté des dolines est une opportunité”

Interview par Cécile Lemoine
26 janvier 2022
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Vu de haut, les dolines remplies d’eau offrent un spectacle chamarré ©Iyad Swaed/GSI

Géohydrologue au département d’enquête géologique du gouvernement israélien, Ittai Gavrieli surveille les évolutions de la mer Morte depuis les années 1980. Il estime que son rétrécissement n’est pas une catastrophe, et que la beauté des paysages lunaires générés par les dolines est au contraire exploitable touristiquement.


TSM : Cela fait presque 40 ans que vous étudiez la mer Morte. Voyez-vous un désastre écologique quand vous regardez ces paysages évoluer ?

Ittai Gavrieli : C’est tout sauf un désastre ou une catastrophe. Ces termes sont trompeurs et participent à la mauvaise réputation de la mer Morte à l’échelle internationale. Notre définition du désastre est subjective et tient au jugement qu’on émet de notre perspective humaine. Si vous changez de point de vue, et optez pour celui qui place la mer Morte au centre, vous verrez qu’elle ne souffre pas. La baisse du niveau de l’eau n’affecte pas sa qualité, ni sa composition unique. Elle n’a causé la mort de personne. Surtout, un tel phénomène s’est déjà produit dans le passé, sans que cela n’ait de conséquences.

Lire aussi >> Pourquoi la mer Morte se meurt-elle ?

Il y a 20 000 ans, la mer Morte s’étendait jusqu’au lac de Tibériade, qu’elle englobait. Son niveau était alors 100 à 250 mètres plus élevé que celui d’aujourd’hui, chiffres qui n’ont cessé d’évoluer au cours du temps. Ainsi, il y a 10 000, la mer a rétréci de manière spectaculaire, son niveau chutant entre 50 et 100 mètres plus bas qu’aujourd’hui. Les mêmes effondrements de berges se sont produits. Alors certes, aujourd’hui, le rétrécissement de la mer Morte a des causes humaines. Mais il ne représente pas un désastre en soi. 

Mais aujourd’hui c’est aussi tout un pan de l’économie locale qui est touché…

Je ne le conteste pas (…)


Retrouvez l’interview en entier dans le numéro 677 de Terre Sainte Magazine (Janvier-Février 2022)

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