Fr. Francesco Patton réélu Custode de Terre Sainte
Au service de la Terre Sainte depuis 6 ans en tant que Custode, frère Francesco Patton ofm est renouvelé dans ses fonctions pour une nouvelle période de 3 ans. La lettre de nomination du Ministre général de l'Ordre des Frères mineurs est datée du 25 avril et la nomination a été officiellement confirmée par le Saint-Père.
L’annonce est arrivée vendredi 29 avril de la salle de presse du Saint-Siège : le père Francesco Patton a été renouvelé comme Custode de Terre Sainte et Gardien du Mont Sion pour trois ans (2022-2025).
Le père Patton est né à Vigo Meano, dans la province et le diocèse de Trente, le 23 décembre 1963. Il a fait sa première profession religieuse le 7 septembre 1983 et sa profession solennelle le 4 octobre 1986. Il a été ordonné prêtre le 26 mai 1989. En 1993, il a obtenu une licence en sciences de la communication à l’université pontificale salésienne de Rome.
Il a rendu divers services dans sa province d’origine et au sein de l’Ordre. Il a été deux fois secrétaire général du chapitre général de l’Ordre des Frères mineurs (en 2003 et 2009). Pendant huit ans, de 2008 à 2016, il a été ministre provincial du Trentin, avant d’être élu Custode de Terre Sainte le 20 mai 2016, succédant au père Pierbattista Pizzaballa, aujourd’hui patriarche Latin de Jérusalem.
Relations œcuméniques
La figure du Custode – aujourd’hui à la tête de plus de 250 Frères mineurs de diverses nationalités et langues – est particulièrement significative pour l’Église du Moyen-Orient. En plus de diriger la Custodie de Terre Sainte, considérée comme la première mission de l’Ordre des Frères Mineurs, il est également membre de l’Assemblée des Ordinaires Catholiques de Terre Sainte (Aocts), qui réunit tous les évêques et vicaires catholiques de rites latin et oriental.
Durant les six années de service du frère Patton à Jérusalem, la Custodie a célébré les 800 ans de présence franciscaine en Terre Sainte (1217-2017) et, deux ans plus tard, le huitième centenaire de la rencontre de saint François d’Assise avec le sultan al-Malik al-Kamil à Damiette (Égypte), un événement emblématique du dialogue interreligieux au Moyen-Orient.
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En tant que Custode, le Père Patton a favorisé les relations œcuméniques avec tous les chrétiens présents à Jérusalem et a participé aux rencontres épiscopales « Méditerranée, frontière de la paix » à Bari (2020) et à Florence à la fin du mois de février dernier.
Un Custode presque toujours italien
Ces dernières années, le père Patton a encouragé les travaux de restauration de la basilique du Saint-Sépulcre. Il est la personne qui, au nom de l’Église catholique, garde et administre la plupart des lieux de l’Incarnation de Jésus. Il est l’interlocuteur des Églises grecque orthodoxe, arménienne, copte, syriaque et éthiopienne, dont les relations sont régies par le Status Quo, une réglementation coutumière des relations entre les différentes Églises. Le Custode entretient également des relations fréquentes avec les autorités de l’État d’Israël.
En décembre 2021, le frère Patton a accueilli le pape François à Chypre, lors de la visite du Saint-Père sur l’île, où les frères de la Custodie sont au cœur de la présence catholique. La juridiction de la Custodie s’étend à différents pays : Israël, Palestine, Liban, Syrie, Jordanie, Chypre, Rhodes, ainsi que le couvent Muski au Caire. Le Custode est donc en contact avec les patriarches, évêques et nonces apostoliques de ces pays respectifs.
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La Custodie a également pour mission d’accueillir les pèlerins et les touristes étrangers dans les 55 sanctuaires relevant de sa compétence. Au fil des siècles, la Custodie de Terre Sainte a développé un réseau d’œuvres sociales, éducatives et culturelles pour préserver, maintenir et revitaliser la foi et la vie quotidienne des communautés locales.
Le Custode de Terre Sainte a presque toujours été de nationalité italienne. Ce n’est que dans de très rares cas que des frères d’autres nationalités ont été choisis : le frère Martin d’Aragon (1375), le frère Gherardo d’Aquitaine (1392) et le frère Mauro (1501, espagnol).
