Ut in omnibus glorificetur Deus! – TSM 683
Le 19 décembre, la veille de mon départ en vacances, j’ai eu l’insigne privilège d’être invitée à déjeuner par le frère Stéphane, supérieur de la fraternité franciscaine du Saint-Sépulcre. En 16 ans accomplis de travail au service de la Custodie, c’est la seconde fois que je déjeune dans le petit réfectoire du couvent de la basilique de la résurrection. Il est littéralement à l’intérieur de la basilique, à l’étage, au niveau de la galerie que l’on voit autour du tombeau de Jésus.
J’ai été moins impressionnée que la première fois. Il reste qu’accomplir un acte aussi simple que celui de manger, aussi près du point GPS de la résurrection est une expérience. Ce jour-là, dans le nécrologe de la Custodie, on faisait mémoire d’Albert Storme, décédé à Jérusalem le 20 décembre 1997 après 30 ans passés – pour l’essentiel – à la rédaction de la revue.
J’y ai vu un clin d’œil du Seigneur et d’Albert. En effet, autant le travail à fournir pour le contenu de la revue est exaltant, autant les soucis inhérents à la vie et à la survie du titre sont épuisants. Et j’ai terminé l’année sur les rotules.
Pénurie de papier
En tête des difficultés, les finances. Tandis que le dernier numéro était sous presse dans lequel je m’engageais à ne pas changer le prix de l’abonnement pour 2023, la nouvelle de l’imprimeur tombait : la pénurie de papier presse et l’augmentation des dépenses énergétiques nous vaudrait, dès décembre 2022, une augmentation de 35% par numéro.
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Quelques jours après, le 17 décembre, notre campagne de financement participatif atteignait son objectif. Grâce à 200 donateurs – merci à chacun d’entre eux – nous avons récolté un peu plus de 23 000 euros pour la numérisation de la revue et son intégration à Gallica le portail internet de la Bibliothèque nationale de France.
L’année avait commencé avec les encouragements du pape François rencontré à Rome, elle s’achevait sur un ascenseur émotionnel un peu intense. Mais j’étais là, au milieu des frères, dans la basilique du Saint-Sépulcre, unie dans la prière pour et avec Albert Storme. Lui était Belge, mais comme moi, il était laïc.
Depuis j’ai retrouvé nos soucis, mais aussi la paix et du courage pour faire face et inventer des solutions. Et aussi, un certain nombre d’entre vous m’avez manifesté votre soutien et votre amitié. C’est très précieux et je vous en remercie. Ensemble, nous allons continuer à faire vivre Terre Sainte Magazine, Ut in omnibus glorificetur Deus ! Afin qu’en toute chose chose Dieu soit glorifié !