Mercredi 19 juillet au matin, une employé de la Fondation de l’héritage du Mur occidental a demandé à l’abbé de l’abbaye de la Dormition à Jérusalem, Nikodemus Schnabel, de couvrir la croix qu’il portait autour du cou, alors qu’il accompagnait la visite du ministre allemand de l’éducation. L’incident a été filmé et partagé par le journaliste de Der Spiegel, Christopher Schult.
Forschungsministerin @starkwatzinger erlebt am Mittwochmorgen in Jerusalem mit, wie Abt @PaterNikodemus auf dem Platz vor der Klagemauer (außerhalb der Gebetszone) aufgefordert wird, sein Kreuz abzunehmen. Die Offizielle sagt, es handele sich um eine neue Regelung. @derspiegel pic.twitter.com/Zy1GxBVCRP
— Christoph Schult (@schultchristoph) July 19, 2023
Dans la vidéo, on entend l’employée de l’organisme en charge de la gestion de l’esplanade, dire à l’abbé que sa croix pectorale est « vraiment grande et inappropriée pour cet endroit », avant de lui demander de la couvrir.
Excuses de la fondation
« C’est très dur, vous ne respectez pas ma religion. Vous me privez d’un droit fondamental, a refusé le père Schnabel, visiblement énervé. Ce n’est pas une provocation, je suis un abbé. C’est mon habit… La croix en fait partie. Je suis un abbé catholique. Vous ne voulez pas que je m’habille selon ma foi, c’est la réalité ». Le groupe a pu poursuivre sa visite malgré l’incident.
La Fondation pour l’héritage du Mur Occidental s’est excusée « pour la détresse occasionnée », soulignant que la demande de l’employée était polie et visait à « éviter toute gêne ». Comprendre : éviter les crachats, de plus en plus récurrents contre les symboles chrétiens à Jérusalem.
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L’organisme a tenu à rappeler que « le Mur occidental est ouvert à tous », et « qu’il n’existe aucune réglementation en la matière sur la place du Mur occidental. »
Ce n’est pas la première fois que de tels incidents se produisent sur l’esplanade du Mur occidental, lieu le plus saint du judaïsme, géré par un rabbinat orthodoxe. En 2007, un groupe d’évêques autrichiens se sont vus refuser l’entrée suite à leur refus d’enlever les croix qu’ils portaient sur le torse. En 2009, le rabbin de l’esplanade a même demandé au pape d’y venir sans sa croix.