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Tourisme en Israël: de nouvelles règles en amont des voyages

Cécile Lemoine
28 mai 2024
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Tourisme en Israël: de nouvelles règles en amont des voyages
Hall des départs de l'aéroport international Ben Gourion, près de Tel Aviv ©Avshalom Sassoni/Flash90

Calqué sur le modèle de l'ESTA américain, Israël va lancer le 1er juin un système d'autorisation de voyage électronique pour entrer en Israël. La procédure concerne d'abord les Etats-Unis et l'Allemagne, et sera généralisé à tous les pays le 1er juillet.


Les règles pour voyager en Israël changent. Cet été, tous les voyageurs se rendant en Israël devront disposer d’un visa valide ou d’une autorisation ETA-IL avant de commencer leur voyage.

La nouvelle avait été annoncée en février, par un communiqué resté sous les radars. C’est officiel avec un nouveau communiqué publié ce 28 mai : l’Autorité de la Population et de l’Immigration (PIBA) met en place, à partir du 1er juin, un système d’autorisation de voyage électronique, nécessaire pour monter dans l’avion. Les personnes éligibles pourront séjourner en Israël jusqu’à 90 jours par visite (3 mois, durée qui reste inchangée par rapport aux règles précédentes).

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Conçu sur le modèle de l’ESTA américain, la procédure ne concernera d’abord que les détenteurs de passeport américains et allemands. Cette « phase pilote » précèdera la généralisation, le 1er juillet, à tous les pays qui disposent d’un accord d’exemption de visa avec Israël. La Belgique, le Canada, la France et la Suisse en font partie.

« Renforcer la sécurité nationale »

Concrètement, les futurs voyageurs, touristes et pèlerins, sont invités à compléter un formulaire sur le site du PIBA au moins 72 heures avant leur vol. À remplir, notamment, des informations liées au voyage, au passeport, et des « détails personnels ». Il faut également s’acquitter de la somme de 25 NIS (6,26€). L’ETA sera valable pour « plusieurs voyages » pendant 2 ans maximum.

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Ces nouvelles procédures de contrôle d’entrée sont le symptômes de la crispation sécuritaire à l’œuvre en Israël depuis les massacres du 7 Octobre. « La mise en œuvre du système ETA-IL nous place sur le même front numérique que des pays avancés comme les États-Unis, l’Australie et le Canada, explique Eyal Siso, directeur du PIBA, cité dans le communiqué. Le but de ce processus est d’éviter que les passagers arrivant en Israël ne souffrent, alors qu’il peut y avoir une raison connue qui ne leur permettra pas d’entrer dans l’État d’Israël. Le système contribuera de plus à renforcer la sécurité nationale de l’État d’Israël. »

Dans une petite note sur la page « En savoir plus », le PIBA se contredit néanmoins, en précisant que l’obtention de l’ETA-IL « ne garantit pas que vous serez autorisé à entrer en Israël. Cette autorisation de voyage électronique vous permet uniquement d’atteindre le poste frontière avec Israël, mais ne vous accorde pas la permission d’entrer ou de résider en Israël. Au poste frontière, vous serez contrôlé par un agent, qui pourra décider que vous n’êtes pas autorisé à entrer en Israël. » Une manière de souligner que les agents aux frontières auront toujours le dernier mot.

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