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📺 La section archéologique du Terra Sancta Museum poursuit sa mue

Christian Media Center
17 juillet 2024
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A Jérusalem, dans le couvent de la Flagellation, le long de la Via Dolorosa, le Terra Sancta Museum conserve et met en valeur le patrimoine archéologique et artistique de la chrétienté.


Aujourd’hui, le musĂ©e entre dans l’avant-dernière phase de sa construction, et cĂ©lèbre le 100e anniversaire de sa première rĂ©novation. La mission prĂ©vue en octobre de l’annĂ©e dernière a Ă©tĂ© interrompue en raison de la guerre, mais elle a dĂ©sormais repris, avec toute la coopĂ©ration et l’engagement de l’Ă©quipe italienne d’architectes du nord de l’Italie et des travailleurs de l’entreprise LampArredo srl.

Arch. Giovanni Tortelli, Direction des travaux, GTRF architetti associati

« Cent ans plus tard, c’est un musĂ©e beaucoup plus grand et beaucoup plus moderne qui ouvre aujourd’hui ses portes, Ă  un public plus large. Il a pour objectif de dĂ©crire, de raconter et d’aider Ă  comprendre l’histoire du christianisme dans ce pays. »

Selon Daniela Massara, conservatrice des collections archĂ©ologiques, ce musĂ©e a prĂ©cisĂ©ment pour but d’aider les gens Ă  s’identifier Ă  des Ă©vènements, non seulement des Ă©vènements de la vie de JĂ©sus, mais aussi de l’histoire biblique.

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Daniela Massara, Conservatrice des collections archéologiques, Terra Sancta Museum – Musée archéologique du SBF

« La salle dans laquelle nous nous trouvons actuellement, qui est dédiée au P. Sylvester Saller, un grand archéologue franciscain américain, est précisément axée sur les Lieux saints. »

Tout au long du parcours, le visiteur trouvera des citations de l’Évangile, des vestiges archĂ©ologiques de tous les Lieux saints, comme le Saint-SĂ©pulcre, et des vestiges architecturaux de l’Ă©poque de Constantin, que l’on ne trouve qu’ici.

En tant que directeur des travaux et de la planification, Giovanni Tortelli souligne que ces œuvres « racontent aussi une histoire de destruction, de fureur contre ce bâtiment. »

Arch. Giovanni Tortelli, Direction des travaux, GTRF architetti associati

« Et c’est intĂ©ressant parce que cette histoire a aussi besoin d’ĂŞtre racontĂ©e pour ĂŞtre comprise. »

Dans les nouvelles salles de l’Ă©tage supĂ©rieur, un mur rempli d’Ă©pigraphes racontera l’histoire des langues anciennes de Terre Sainte.

Daniela Massara, Conservatrice des collections archéologiques, Terra Sancta Museum – Musée archéologique du SBF

« Il donnera ainsi une idĂ©e prĂ©cise de la richesse des collections dĂ©sormais centenaires du Studium Biblicum Franciscanum et de la Custodie de Terre Sainte en gĂ©nĂ©ral. MĂŞme ce musĂ©e, dans sa phase de rĂ©novation, a Ă©tĂ© inaugurĂ© le 4 aoĂ»t 1924. Une plaque Ă  l’entrĂ©e du musĂ©e commĂ©more cette date. C’est donc une sorte de centenaire pour nous aussi ! »

En ce qui concerne le centenaire des basiliques du Mont Thabor et de GethsĂ©mani, l’Ă©quipe a compte exposer des objets de manière Ă  faire connaĂ®tre le passĂ© de ces lieux.

Daniela Massara, Conservatrice des collections archéologiques, Terra Sancta Museum – Musée archéologique du SBF

« Pour l’instant, c’est encore un peu en coulisses, mais nous prĂ©senterons une toute nouvelle vitrine avec des objets provenant des dernières fouilles issues de la basilique de GethsĂ©mani, avec du matĂ©riel provenant, par exemple, d’un bain rituel du premier siècle, qui est l’un des très rares tĂ©moignages dans cette rĂ©gion des activitĂ©s qui se dĂ©roulaient Ă  l’Ă©poque. »

Les travaux avancent Ă  grands pas grâce au soutien financier de Pro Terra Santa, qui subventionne le projet. Une fois cette Ă©tape terminĂ©e, l’objectif est d’amĂ©nager la salle consacrĂ©e Ă  CapharnaĂĽm, puis d’autres salles consacrĂ©es, par exemple, Ă  BĂ©thanie et Ă  d’autres lieux saints, avant de finaliser les vitrines axĂ©es sur les collections.

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Arch. Giovanni Tortelli, Direction des travaux, GTRF architetti associati

« Nous avons pu mettre beaucoup de choses dans ce petit espace, et imaginer un parcours qui se termine toujours au dĂ©but, Ă  l’entrĂ©e oĂą se trouve la billetterie, et oĂą il y a une explication. On fait donc un parcours circulaire ; on revient toujours sur ses pas. »

Un musée qui nous présente également des objets de la culture judaïque, arabe et syrienne, avec des témoignages toujours recueillis par les frères franciscains, ou qui proviennent de dons privés.

Ce qui frappe Giovanni Tortelli, c’est prĂ©cisĂ©ment l’emplacement du musĂ©e, car il raconte en lui-mĂŞme une partie de l’histoire : avoir un musĂ©e sur le site prĂ©sumĂ© du prĂ©toire de l’Ă©poque de Pilate, oĂą le Christ a Ă©tĂ© jugĂ© et flagellĂ©, est quelque chose d’exceptionnel.

Arch. Giovanni Tortelli, Direction des travaux, GTRF architetti associati

« Le parcours est toujours plein de surprises, d’espaces petits, Ă©troits, lumineux, sombres, ce qui ne cesse d’accroĂ®tre l’intĂ©rĂŞt et la surprise du public. »

Tous espèrent que la paix reviendra en Terre Sainte et que les pèlerins et les visiteurs reviendront en grand nombre pour voir de leurs propres yeux les fragments de l’histoire de la Terre Sainte et de la chrĂ©tientĂ©.

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