Avigail, Mohammed, Ariel : ces prénoms populaires en Israël en 2024
Un autre regard sur la démographie de l’État hébreu. En Israël, c’est Mohammed qui tient le haut du classement des prénoms les plus donnés en 2024, place qu’il avait déjà en 2023. Parmi les 181 000 bébés nés sur le territoire israélien l’année dernière, 1 740 ont reçu le prénom du Prophète, suivi de Yousef (1 201) et Adam (1 196). Côté juif, c’est Ariel qui est le plus donné (1 013), suivi de David (990) et Lavi (944, et pour les filles, Avigail (1156), Miriam/Mariam (1015) et Tamar (841), sont sur le podium.
Source : Times of Israël
Guerre et “baby-boom”
En parlant de naissances, l’Institut national d’assurance a remarqué une augmentation de 10 % des naissances au cours des derniers mois de 2024 par rapport à la même période en 2023. 49 745 bébés sont nés en Israël entre septembre et novembre de l’année dernière, contre 45 177 en 2023. Une tendance nettement supérieure à l’augmentation nationale des naissances : les experts parlent de baby-boom. Selon Shlomo Winker, directeur de la division médicale de Leumit Health Care Services, une croissance du taux de natalité après une période de guerre ou de tragédie nationale est un phénomène connu à l’échelle internationale et en Israël en particulier.
Source : Haaretz
2025 sera une année chère pour les Israéliens
La guerre coûte cher, et les Israéliens en payent le prix. Pour combler le déficit, le gouvernement a décidé d’augmenter taxes et impôts. Début janvier, la TVA est passée de 17 % à 18 %, l’électricité a augmenté de 3,5 %, et l’eau de 2 %. La taxe foncière a, quant à elle, bondi de 5 %. Alors qu’Israël est déjà le pays de l’OCDE où le coût de la vie est le plus onéreux, ces augmentations vont affecter les classes moyennes, qui peinent déjà à joindre les deux bouts. Selon un rapport publié par l’ONG Latet fin décembre 2024, près de 2 756 000 Israéliens, soit 28,7 % de la population, vivaient dans la pauvreté l’année dernière, dont 1 enfant sur 4.
Source : Times of Israël
À Gaza, le nombre de morts serait sous-estimé
Alors que le nombre de victimes vient de dépasser les 46 000 à Gaza, une étude publiée le 9 janvier dans The Lancet, fleuron de l’édition scientifique et médicale, estime que la mortalité des 9 premiers mois de la guerre serait en réalité 41 % plus élevée que les chiffres publiés par le ministère de la Santé du Hamas. Selon une méthodologie de “capture-recapture” bien établie dans le domaine, les chercheurs ont combiné et recoupé 3 listes de données : les listes officielles transmises par les hôpitaux gaziotes, une enquête du ministère de la Santé et des nécrologies sur les réseaux sociaux. Estimation finale : il y aurait eu entre 55 298 et 78 525 décès dus à des blessures traumatiques à Gaza à cette époque, la meilleure estimation tablant autour de 64 000 morts, soit 2,9 % de la population gazaouie d’avant-guerre.
Source : terresainte.net
Un “dôme de feu“pour arrêter les incendies de forêt
S’inspirer des technologies de guerre pour protéger la nature. C’est l’idée de la start-up Fire Dome. Alors que le “Dôme de Fer” israélien et sa technologie de défense aérienne ont permis de sauver de nombreuses vies en interceptant les milliers de missiles du Hamas et du Hezbollah, l’entrepreneur Gadi Benjamini a pensé à reproduire ce système pour empêcher les incendies, grande menace climatique du siècle. Son Dôme de Feu est conçu pour détecter les feux puis pour les éteindre en lançant des capsules de produit ignifuge afin de créer une barrière bloquante.
Source : Times of Israel
La criminalité gangrène la société arabe israélienne
La société arabe israélienne fait face à un taux d’homicides jamais égalé alors que les organisations criminelles ont acquis un pouvoir considérable grâce à des années de négligence policière. Au 3 février, le bilan des victimes s’élevait à 26. Ce bilan est exactement le double du nombre de victimes arabes d’homicides à la même période l’année dernière et même plus élevé que celui enregistré en janvier 2023, une année où la vague de meurtres avait fait un record de 244 victimes. Dans les affaires de meurtres où la victime est juive, la proportion d’affaires résolues est supérieure à 90 %. Mais lorsque la victime est arabe, seulement 15 % des affaires sont résolues, selon les données de 2024 de The Abraham Initiatives.
Source : Haaretz
Incident diplomatique autour de la célébration du baptême du Christ, près du Jourdain
Alors que des centaines de fidèles affluaient vers le site du baptême, dimanche 12 janvier, l’armée israélienne a refoulé des dizaines de voitures au motif que seules 500 personnes étaient autorisées à entrer, du fait de la guerre. Le commandement du Front intérieur a eu recours à ce genre de pratique dans l’ensemble du pays, quand les dangers liés aux roquettes et aux missiles étaient jugés trop inquiétants. Mais les bords du Jourdain, qui marquent la frontière entre Israël et la Jordanie, font partie des endroits les plus tranquilles depuis 16 mois de guerre. Levées après négociations, ces restrictions ont été vécues comme une énième intimidation à l’encontre de la communauté chrétienne de Terre Sainte.
Source : terresainte.net
La région connaît son hiver le plus sec depuis un siècle
S’il pleut trop en France, ici c’est loin d’être le cas, et cela inquiète les autorités. Les précipitations enregistrées jusqu’au 5 février représentaient seulement 55 % de la moyenne saisonnière. En janvier à Jérusalem, il y a eu 2 jours de pluie – les 11 et 23 – pour un total de 10mm. Et la situation s’observe partout, du nord au sud d’Israël en passant par la Cisjordanie et les collines de Jérusalem. Le niveau du lac de Tibériade, principale réserve d’eau douce du pays, n’a augmenté que de 2 cm en janvier. Si la situation ne s’améliore pas, le niveau du lac pourrait approcher le seuil critique de -213 m sous le niveau de la mer d’ici fin 2025. Si février est déjà plus pluvieux, l’Autorité israélienne de l’eau s’inquiète que le niveau des précipitations ne soit pas suffisant pour combler les déficits.
Source : terresainte.net
L’Educational Bookshop de Jérusalem-Est cible d’un raid israélien
Dimanche 9 février, des policiers israéliens habillés en civil ont effectué une descente dans les boutiques arabe et anglaise de l’Educational Bookshop, institution culturelle de la rue Salah Eddin à Jérusalem-Est. Mandat de perquisition signé 4 jours auparavant à la main, ils affirment que les livres qui y sont vendus ”incitent à la haine“. Après avoir saisi une centaine d’ouvrages, les policiers ont arrêté les gérants, Mahmoud et Ahmad Mouna, accusés de ”trouble à l’ordre public”, une pratique courante dans les affaires liées à la liberté d’expression. Les deux libraires ont été relâchés le 11 février, après un vent de protestation internationale : “Leur détention est une atteinte à la liberté d’expression qui fait partie de l’oppression politique exercée contre les habitants de Jérusalem-Est“, fustigeait leur avocat, Nasser Odeh, à la sortie du tribunal le 10 février. Fondée en 1984, et riche d’une large collection d’ouvrages spécialisés sur le conflit israélo-palestinien, l’Educational Bookshop est une référence pour les chercheurs, diplomates et journalistes de passage à Jérusalem.
Source : terresainte.net
Consécration de l’église jordanienne du baptême du Christ
Le cardinal Pietro Parolin, envoyé du pape, a consacré le 10 janvier l’église construite (après 15 ans de travaux) à Al-Maghtas, site jordanien du baptême de Jésus au Jourdain. Près de 6 000 chrétiens ont fait le déplacement pour vivre cette joie de la communauté chrétienne locale. Le site du baptême de Jésus, identifié dans les années 1990 par l’archéologue franciscain Michele Piccirillo, porte en lui une stratification d’histoire sacrée : c’est ici que le peuple élu a traversé le Jourdain pour entrer en Terre promise, c’est ici qu’Élie a été enlevé au ciel, c’est ici que Jean a baptisé Jésus.
Source : lpj.org
L’année jubilaire débute aussi en Terre Sainte
Alors que l’Église catholique célèbre l’Année sainte, sur le thème ”Pèlerins d’espérance”, le jubilé prend aussi chair en Terre Sainte. Dans un message les Ordinaires catholiques de Terre Sainte ont invité les fidèles à “vivre intensément ce jubilé, à prendre part aux initiatives pastorales et spirituelles que proposeront leurs communautés respectives“, en particulier le pèlerinage aux Lieux saints. En Terre Sainte, les basiliques de l’Annonciation (Nazareth), de la Nativité (Bethléem) et du Saint-Sépulcre (Jérusalem) ont été indiquées comme “sites jubilaires“. L’Assemblée des Ordinaires catholiques de Terre Sainte a publié un décret dans lequel elle indique comme autres “sites jubilaires“l’église du baptême du Seigneur (Al Maghtas, en Jordanie), l’église Sainte-Marie des grâces à Larnaka (Chypre) et l’église Sainte-Élisabeth de Hongrie à Kyrenia (Chypre du Nord).
Source : Custodia.org
Les Européens ne veulent plus visiter Israël
Avec la guerre contre Gaza, c’est l’avenir du tourisme israélien qui est en jeu. Une étude, que le groupe touristique R.A.S. a présentée le 12 février, a révélé que 74 % des Français ne sont pas intéressés par une visite en Israël, tout comme 50 % des Allemands et des Anglais. Environ 38 % des Européens des pays étudiés ont déclaré qu’Israël représentait pour eux les guerres et le conflit israélo-palestinien. En revanche, près de 50 % des Américains juifs et évangéliques interrogés dans l’étude ont déclaré qu’Israël représentait, d’abord et avant tout, la Terre Sainte et Jérusalem.
Source : Walla news
Des Indiens pour remplacer les Palestiniens sur les chantiers israéliens
Leur présence est discrète, mais les Indiens ont progressivement fait leur arrivée en Israël. Alors que des dizaines de milliers d’ouvriers du bâtiment palestiniens ont été interdits d’entrée sur le territoire par le gouvernement israélien après le 7-Octobre, l’État hébreu est allé chercher des remplaçants en Inde : près de 16 000 travailleurs sont arrivés en Israël en 2023, attirés par les salaires élevés, certains atteignant jusqu’à trois fois ceux de leur pays d’origine. Main-d’œuvre moins bien formée et plus chère que les Palestiniens, les ouvriers indiens ne font pas l’unanimité sur les chantiers. Certains continuent donc à faire venir des Palestiniens, illégalement. La police ferme les yeux. Le pays a besoin de logements.