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La chapelle des Croisés a fait peau neuve

Marinella Bandini
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C’est la chapelle du Saint-Sépulcre qui peut accueillir les plus grands groupes avec ses 80 places assises. Afin de lutter contre les soucis d’infiltration, elle vient de connaître une cure de jouvence pour mieux vous accueillir.


Vous avez dit Croisés ?

Les fouilles archéologiques conduites dans les années 1960 permirent de constater que la salle remontait au IVe siècle, avec des modifications datant des restaurations faites par le patriarche Modeste
après les destructions perses du début du VIIe siècle. La voûte date de cette époque. Le sol, comme on le distingue sur cette photo de 1969, est taillé dans le lit de pierre de la carrière de pierres.
Sa superficie et les mosaïques blanches posées au VIIe ont laissé imaginer que la pièce était rattachée au patriarcat.

© Gianfranco Pinto Ostuni/CTS

Il y a plus ou moins 60 ans…

Les fouilles archéologiques conduites dans les années 1960 permirent de constater que la salle remontait au IVe siècle, avec des modifications datant des restaurations faites par le patriarche Modeste après les destructions perses du début du VIIe siècle.
La voûte date de cette époque. Le sol, comme on le distingue sur cette photo de 1969, est taillé dans le lit
de pierre de la carrière de pierres. Sa superficie et les mosaïques blanches posées au VIIe ont laissé imaginer que la pièce était rattachée au patriarcat.

© Archives du SBF
Une restauration nécessaire

Dans les années 1980, c’est un espace liturgique auquel on accède depuis la sacristie ou par la chapelle de l’Apparition de Jésus à sa mère.
Après un an de travaux – dont plusieurs mois consacrés à assainir les murs – la chapelle a été rendue au culte et son autel béni par le custode de Terre Sainte, frère Francesco Patton.
“Dans la bulle Gratias agimus du 21 novembre 1342, le pape Clément VI nous demande trois choses, dont la première est de demeurer dans les Lieux saints et la seconde de célébrer des messes chantées et des offices divins à l’intérieur des Lieux saints”,
a rappelé le custode dans son homélie.

© Gianfranco Pinto Ostuni/CTS

Nouvel ensemble liturgique

Un nouvel autel, un nouveau trône et un nouvel ambon ont été construits.
L’autel (une table en pierre reposant sur une base de colonne provenant de la basilique constantinienne) a été avancé. Cela a rendu accessible la salle située derrière l’arche, dans laquelle se trouve dorénavant le tabernacle.
À leur retour, les pèlerins retrouveront un environnement totalement renouvelé.

© Gianfranco Pinto Ostuni/CTS
Le pressoir du jardin de la Résurrection ?

Derrière l’arche, les pèlerins pourront admirer un petit bijou archéologique. Jusqu’ici masqué par un pavement, le sol original a été découvert et laisse apparaître les installations d’un pressoir à olives.
Les petits trous disposés en rangée près du pressoir et du bassin étaient destinés à maintenir les jarres à huile en position verticale.
On est à une vingtaine de mètres de l’oliveraie et du jardin découverts par les dernières fouilles archéologiques. (Voir l’article “Saint-Sépulcre : quand évangile, tradition et archéologie convergent” ).

© Gianfranco Pinto Ostuni/CTS

Dernière mise à jour: 15/03/2025 19:19

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