Discrétion politique dans le message pascal des Chefs des Églises à Jérusalem
Foi, espérance et paix sont au cœur message de Pâques des Patriarches et Chefs des Églises à Jérusalem publié en fin de matinée ce jeudi saint 17 avril 2025.
Ceux qui attendaient des Patriarches et Chefs des Églises un message à teneur politique au moment où le monde chrétien se tourne vers Jérusalem seront déçus. Au début des trois jours les plus saints du calendrier chrétien, les Patriarches et Chefs des Églises à Jérusalem ont adressé à leurs fidèles et au monde leur message de Pâques centré sur la foi, l’espérance et la paix.
Evoquant « les ténèbres actuelles qui enveloppent notre région » des dix-huit derniers mois, le message parle de l’audace à proclamer avec force que la victoire du Christ sur la mort demeure une source inépuisable de consolation, de force et d’engagement pour les fidèles en Terre Sainte et dans d’autres régions meurtries dans le monde.
Les Patriarches voient dans la résurrection du Christ une invitation à se relever, à marcher dans la lumière, et à servir avec compassion les plus pauvres, les affligés, les déplacés et les blessés de la vie.
La concession la plus évidente à la guerre est l’évocation de leur solidarité avec les communautés chrétiennes de Gaza, réfugiées dans les églises de Saint-Porphyre et de la Sainte-Famille, ainsi qu’avec le personnel soignant de l’hôpital Ahli Arab, qui poursuit son œuvre humanitaire dans des conditions dramatiques.
Estimant que la paix ne peut être construite sans une action collective, les signataires du message appellent les chrétiens et toutes les personnes de bonne volonté à travers le monde à renouveler leur engagement pour la justice, la libération des captifs, le soulagement des souffrances humaines et la fin des conflits armés. Ils appellent notamment à une paix juste et durable, en commençant par Jérusalem, « la Ville de la Résurrection ».
Cette année, Pâques est marquée par une « une heureuse providence » : l’unité de date entre les traditions chrétiennes orientales et occidentales, et la commémoration du 1700e anniversaire du Concile de Nicée, symbole d’unité et de foi partagée. Les Églises de Jérusalem y voient un appel à progresser ensemble vers une plus grande communion en Christ.
Dans une interview à la chaîne catholique TV2000, le patriarche des Latins, le Cardinal Pizzaballa a évoqué qu’à cette occasion, les chefs des Eglises pourraient se rendre ensemble dans la basilique de la résurrection pour y prière ensemble le Credo.
Un geste fort pour les 13 confessions chrétiennes de Terre Sainte quand on sait comment elles ont pu s’affronter jusque dans un passé assez récent.
