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L’obésité, en Israël aussi, est alarmante

Giuseppe Caffullli
30 octobre 2019
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Plus d'un Israélien sur quatre est en surpoids. Le phénomène est typique de toutes les sociétés ayant un style de vie occidental. Et cela implique des coûts élevés pour le système de santé national.


L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) s’inquiète sérieusement : l’obésité causera 90 millions de victimes au cours des 30 prochaines années et absorbera plus de 3% du produit intérieur brut des pays occidentaux. Plus de la moitié de la population est en surpoids dans 34 des 36 pays membres de l’OCDE et près d’une personne sur quatre peut être qualifiée d’obèse. Le taux moyen d’obésité chez les adultes a augmenté de trois points entre 2010 et 2016, atteignant 24%. En Italie, cela signifie un raccourcissement de l’espérance de vie de près de trois ans ; les maladies liées à l’obésité représentent 9% des dépenses de santé, ce qui est supérieur à la moyenne des autres pays de l’UE. Le « Beau pays » occupe la quatrième place pour l’obésité chez les enfants.

Les coûts sociaux de l’obésité

Mais le mode de vie occidental ne fait pas seulement des victimes dans la vieille Europe et aux Etats-Unis. Les statistiques de l’OCDE, publiées il y a quelques jours, prennent également en considération Israël. Et non sans quelques surprises. En effet, le rapport montre que 27% des Israéliens sont obèses et qu’un tiers des enfants (35%) sont en surpoids. Pour les citoyens israéliens, cet excès de poids signifie un raccourcissement de l’espérance de vie de 3 ans et 4 mois. Selon le rapport, 50,9% des Israéliens risquent de développer des maladies liées au surpoids.

Une population extrêmement nombreuse a sans aucun doute un impact négatif sur l’économie de son pays. En Israël, on estime que les coûts médicaux liés aux conséquences d’un excès de poids (comme les maladies cardiaques en particulier) s’élèvent à environ 39 milliards de shekels par an (10 millions d’euros). On ignore si la pathologie affecte plus la composante arabe ou la composante juive d’Israël. Ce qui est certain, c’est que le style de vie occidental, avec l’excès de boissons gazeuses et de sodas, de sucreries industrielles et de farines raffinées, met en danger la santé de la moitié des citoyens de l’Etat.

Raz Hagoel, nutritionniste et directeur médical de la Raz Medical Weight Loss Clinic (Tel Aviv), n’a aucun doute : « L’embonpoint est la plus grande menace pour le système de santé national aujourd’hui. C’est la maladie du XXIe siècle. En tant qu’Israéliens, nous devons nous préparer, calculer les dépenses que notre système de santé devra supporter et nous engager à réduire les pathologies en modifiant de nouveaux modes de vie. Je crois qu’aujourd’hui, c’est un objectif national ».

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