« Ces temps complexes, en termes de sécurité, nuisent à la reprise de l’industrie du tourisme après la récente crise du corona », a déclaré la ministre israélienne du Tourisme. Mais, dans un même communiqué, elle a confié avoir travaillé « pour faire en sorte que le projet pilote pour les groupes de touristes vaccinés entrants ne soit pas reporté, en raison de son importance ». Et elle s’est réjoui que « les nombreux efforts aient porté leurs fruits ».
De fait, dans le but de relancer l’économie touristique après la pandémie, avec l’accord des ministres israéliens de la Santé, de l’Intérieur et des Transports, son ministère a lancé un programme test qui vise dans un premier temps à faire venir en Israël un nombre limité de groupes de touristes étrangers vaccinés. Soit un total de 20 groupes, de 5 à 30 participants, chacun. « Les groupes pourront arriver en Israël entre le 23 mai et le 15 juin », a indiqué le ministère du Tourisme dans son communiqué.
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Dans les faits, ce sera plutôt à partir de la première semaine de juin. Un retard dû à la question sécuritaire. A noter que la réouverture étant limitée aux groupes vaccinés, les enfants ne devraient pas encore pouvoir entrer dans le pays.
Un élan prometteur sous conditions
Dans le cadre du projet pilote, le ministère avait invité les tour-opérateurs à soumettre le 19 mai leur candidature. Dans les neuf minutes qui ont suivi l’ouverture du programme expérimental, les inscriptions ont été clôturées car le quota avait été atteint. Si le programme a fixé une limite de 20 groupes, 40 créneaux de candidature étaient disponibles dans le cas où des voyagistes ne rempliraient pas les conditions attendues, et seraient ainsi remplacés par un candidat sur liste d’attente. Les groupes seront sélectionnés sur le principe du « premier arrivé, premier servi ». Les heureux élus devaient être informés au cours de la journée de ce jeudi. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne sont les trois pays qui ont marqué « le plus grand intérêt », a souligné le Ministère du Tourisme.
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Les chemins ne seront cependant pas pavés de roses. Tous les touristes entrants devront être vaccinés avec un vaccin anti-Covid approuvé par le ministère de la Santé en Israël, et tous doivent être originaires de pays qui répondent aux exigences du ministère israélien de la santé. Le gouvernement israélien est « en pourparlers avec plusieurs pays pour parvenir à des accords sur la question », a indiqué hier le Jerusalem Post.
En outre, a précisé le ministère dans son communiqué, les personnes vaccinées devront effectuer deux tests PCR, un premier jusqu’à 72 heures avant d’entrer en Israël et un second à l’arrivée. Les touristes devront aussi faire un test sérologique en entrant dans le pays, précise le site du gouvernement israélien. Ce rapide examen devrait offrir des résultats en 15 minutes pour prouver la présence d’anticorps.
Vers une deuxième phase d’ouverture « beaucoup plus importante »
Le ministère travaille déjà à la préparation de la prochaine étape. Il s’agira d’« une phase d’ouverture beaucoup plus importante, prévue immédiatement après la phase pilote », a annoncé le ministère du tourisme. Tout dépendra des retours de la phase pilote et de l’évolution sanitaire notamment par rapport au développement des variants. « Si tout se passe comme prévu, les voyageurs individuels seront autorisés à venir à partir du 1er juillet », a fait savoir aujourd’hui le Jerusalem Post.
« Je considère qu’il est très important de faire revenir les touristes, afin que nous puissions réhabiliter l’industrie du tourisme et ramener des centaines de milliers de personnes sur le marché du travail », a déclaré Orit Farkash Hacohen. L’industrie du tourisme en Israël a en effet connu une croissance rapide ces dernières années, avec un record de 4,55 millions de touristes arrivant dans le pays en 2019. Ils ont ainsi injecté environ 23 milliards de shekels (soit 5,8 milliards d’euros) dans l’économie israélienne. Par rapport à 2019, au cours de l’année dernière, le tourisme entrant en Israël a connu une baisse des revenus d’environ 17,5 milliards de shekels (soit près de 4,3 milliards d’euros). La pandémie a de fait occasionné la fermeture des frontières, pendant plus d’un an, à quelques exceptions près.