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L’église jésuite à Beyrouth renaît après l’explosion de 2020

Christophe Lafontaine
23 juin 2021
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Photo : L’église Saint-Joseph après l’explosion du 4 août 2020 à Beyrouth, photo extraite de la page Facebook de l’église Saint-Joseph des Pères jésuites à Beyrouth.

Grâce à L’Aide à l’Eglise en Détresse, l'église jésuite Saint-Joseph de Beyrouth, très endommagée lors de l'explosion du port de la capitale libanaise, doit rouvrir en juillet. D’autres églises ont aussi subi des dégâts.


L’explosion du port de Beyrouth, le 4 août 2020 a tué plus de 200 personnes et blessé des milliers d’autres. A seulement 1,6 km du centre de l’explosion, l’église Saint-Joseph, tenue par les jésuites, se trouvant dans le cœur historique de la capitale libanaise, a été gravement endommagée. L’édifice bâti en 1875, aux côtés de la célèbre université francophone du même nom, appelée couramment « USJ » pour « Université Saint-Joseph », a vu la plupart de ses fenêtres et ses immenses portes en bois soufflées par la déflagration. « 95% des vitraux ont été soufflés par l’explosion », a fait savoir L’Aide à l’Eglise en Détresse (AED) qui a soutenu la communauté chrétienne du Liban avec plus de 5,3 millions d’euros d’aides à la suite de l’explosion dont près de 335 000 dédiés à l’église Saint-Joseph.

Si les murs de cette église ont tenu, les dommages ont aussi concerné « toutes les boiseries d’origine », « le faux plafond et les appareils d’éclairage », ainsi que« la charpente en bois supportant le toit pentu, qui a perdu la plupart de ses tuiles », a indiqué la fondation pontificale.

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L’organisation a aussi rapporté que la première phase de la restauration de l’église était désormais terminée. Les travaux devraient être achevés en juillet. « La fourniture et l’installation des nouvelles portes en bois seront terminées d’ici la fin de la semaine prochaine », a confié à l’AED le père Salah Aboujaoude, jésuite de son état. « Les travaux de peinture et d’électricité étant presque terminés, l’installation du faux plafond devrait commencer bientôt », a ajouté le prêtre. Et c’est logiquement que l’AED a annoncé que le bâtiment étaitdésormais « sur le point de rouvrir le mois prochain ».

D’autres églises à restaurer

Des membres de la fondation internationale L’Aide à l’Église en Détresse s’étaient rendus à Beyrouth en septembre dernier et, avec l’Eglise locale, avaient ciblé d’autres projets de reconstruction. Notamment celle de l’église grecque-melkite Saint-Sauveur, construite en 1890 et qui a perdu son toit avec l’explosion. Cet automne, son curé, confiait à la fondation: « Nous devons donner de l’espoir à ceux qui veulent rester. Notre mission est de mettre de la lumière dans l’obscurité que nous vivons ».

L’Aide à l’Eglise en Détresse finance aussi la restauration de la cathédrale maronite Saint-Georges au centre de Beyrouth. Copie de la basilique Saint-Pierre de Rome, construite en 1755, elle possède un plafond travaillé à la feuille d’or. La cathédrale avait déjà subi de lourds dégâts durant la guerre civile (1975-1990) et avait été restaurée au cours des années 1990 et reconsacrée par le patriarche maronite Nasrallah Boutros Sfeir le 24 avril 2000. L’explosion a ruiné tous ces efforts.

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Deux autres églises de Beyrouth ont été dans le même cas, faisait savoir L’Orient-Le jour trois mois après l’explosion :  l’église Saint-Élie des maronites à Kantari et l’église Saint-Maron à Saïfi, qui date de 1874 et où est célébrée tous les 9 février la messe officielle du patron de la plus grande communauté chrétienne du Liban.

Parmi les bâtiments en « piteux état », L’Orient-Le Joura aussi recensé l’église Saint-Antoine-de-Padoue, non loin de l’épicentre de l’explosion, à une cinquantaine de mètres à vol d’oiseau des silos du port, et l’église Saint-Michel, construite en 1831 et qui a donné son nom au quartier de Mar Mikhaël, une zone lourdement ravagée par l’explosion.

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