Après l'interruption imposée par la pandémie de Covid-19, les techniciens et chercheurs italiens chargés de la nouvelle phase de restauration de la basilique du Saint-Sépulcre sont de retour à Jérusalem.
Plus de 50 000 prises de vue en ultra-haute définition des pierres les plus usées de la chrétienté pour créer la première carte topographique numérique des 1 000 mètres carrés de sol de la basilique du Saint-Sépulcre.
Derrière les lentilles se trouvent les experts de l’équipe multidisciplinaire entièrement italienne qui dirige la deuxième phase de restauration, reprise après la longue interruption forcée due à la pandémie.
S.B. TEOPHILOS III
Patriarche grec orthodoxe de Jérusalem
« La reprise des travaux de restauration est une bonne nouvelle pour nous, car il s’agit d’une contribution très importante des communautés chrétiennes locales à la préservation et au maintien du statut culturel, religieux et politique de la ville sainte de Jérusalem. »
Aux côtés du Patriarche grec orthodoxe, le Custode de Terre Sainte et le représentant de la communauté arménienne de la Basilique du Saint Sépulcre écoutent la présentation des propositions pour la phase opérationnelle des travaux : de la mise en œuvre des aménagements à la restauration complexe des sols.
MICHELA CARDINALI
Directrice du Centre de conservation et de restauration des Laboratoires La Venaria reale, Turin
« Cette question complexe a été approfondie par des activités de diagnostic, par l’étude de la documentation existante et aussi d’une autre partie non publiée : en mettant ensemble ces éléments, nous avons commencé à proposer des solutions aux communautés, qui devront être validées par les communautés elles-mêmes et ensuite approfondies dans le projet exécutif. »
PAOLA CROVERI
Coordinatrice del progetto
« Il s’agit évidemment d’une approche très italienne qui consiste à préserver autant que possible les matériaux, mais aussi à donner une unité aux surfaces, et donc à les rendre accessibles. »
MICHELA CARDINALI
Directrice du Centre de conservation et de restauration des Laboratoires La Venaria reale, Turin
« Nous allons fermer plusieurs segments des zones, tout en rendant accessibles les fonctions et le passage des pèlerins, donc il y aura beaucoup d’excitation, il y aura de la découverte, il y aura de l’innovation et en même temps nous allons essayer de restaurer l’histoire de ce lieu. »
Un projet qui prendra deux ans pour aboutir, alors que la base de données de la basilique du Saint-Sépulcre est déjà disponible.
FRANCESCA ROMANA STASOLLA
Archéologue Université La Sapienza de Rome
« Il n’existait pas de recueil d’informations complet et, surtout, consultable entre les sources écrites et les données archéologiques, les sources cartographiques et les sources iconographiques. Nous avons donc rassemblé tout ce que l’on sait sur le Saint-Sépulcre, ainsi qu’une grande quantité de documentation inédite, provenant des archives, en particulier de la documentation photographique. »
Fr. FRANCESCO PATTON, ofm
Custode de Terre Sainte
« Je considère ce pas très important car la coopération entre les trois grandes communautés est aussi un signe, si j’ose dire, d’un œcuménisme en marche. »