Vendredi, les Eglises ont fait entendre une nouvelle fois leur voix qui tranche avec le discours des politiques.
Sur Vatican News, à la mi-journée, était publiée une interview avec le secrétaire d’État du Saint-Siège, le Cardinal Parolin. Le Ministre des affaires étrangères du Vatican a réitéré la « condamnation totale et ferme » de l’Eglise catholique par la voix du pape François et qualifié « d’inhumaine, l’attaque terroriste perpétrée samedi dernier par le Hamas et d’autres milices contre des milliers d’Israéliens». Il a également partagé son inquiétude « pour les personnes qui sont retenus en otage à Gaza. » et exprimé sa « proximité avec les familles touchées. »
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Pour autant, il a également insisté sur le fait qu’« Il est nécessaire de retrouver le sens de la raison, d’abandonner la logique aveugle de la haine et de rejeter la violence comme solution. C’est le droit des agressés de se défendre, mais la légitime défense doit aussi respecter le paramètre de la proportionnalité. Je ne sais pas quelles sont les possibilités de dialogue entre Israël et la milice du Hamas, mais si elles existent, et nous espérons qu’elles existent, elles doivent être poursuivies immédiatement et sans délai. Ceci afin d’éviter de nouvelles effusions de sang, comme c’est le cas à Gaza, où les attaques de l’armée israélienne font de nombreuses victimes civiles innocentes. »
En début de soirée, les chefs des Eglises – ou leurs représentants – réunis en comité d’urgence au patriarcat grec-orthodoxe, ont signé leur deuxième déclaration commune en une semaine sur l’escalade de la crise humanitaire à Gaza.
« Notre bien-aimée Terre Sainte a radicalement changé au cours de la semaine dernière. Nous assistons à un nouveau cycle de violence avec une attaque injustifiable contre tous les civils. Les tensions continuent de monter et de plus en plus de personnes innocentes et vulnérables paient le prix fort, comme le montre clairement le niveau dramatique de morts et de destructions à Gaza. »
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S’agissant de l’ordre d’évacuation de Gaza-City qui concerne 1,1 million de personnes « y compris tous les membres de nos communautés chrétiennes là-bas » précise le communiqué, les signataires rappellent que « les conséquences sont désastreuses : « La population entière de Gaza est privée d’électricité, d’eau, de carburant, de nourriture et de médicaments. Selon des sources onusiennes, 423 000 personnes ont déjà été déplacées (comptage du vendredi 13 octobre) à cause de la destruction de leurs maisons. De nombreux civils à Gaza nous ont dit qu’il n’existait aucun moyen réaliste de les évacuer vers un lieu sûr, quelle que soit la direction. »
Aussi les chefs des Eglises lancent-ils un appel : « Nous appelons l’État d’Israël, avec le soutien de la communauté internationale, à autoriser l’entrée de fournitures humanitaires à Gaza afin que des milliers de civils innocents puissent recevoir des soins médicaux et des fournitures de base. En outre, nous appelons toutes les parties à désamorcer cette guerre afin de sauver des vies innocentes tout en servant la cause de la justice. »
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Le communiqué indiquent s’unir toute à l’appel à la prière lancé par l’Assemblée des Ordinaires catholiques « en soutien à tous ceux qui ont souffert dans cette guerre et aux familles ébranlées par la violence » et invitent « tous les personnes de bonne volonté du monde entier » à observer avec les chrétiens de Terre Sainte « une journée de prière et de jeûne le mardi 17 octobre »
« Il est encore temps de stopper la haine » conclut le communiqué
