Actualité et archéologie du Moyen-Orient et du monde de la Bible

Même l’AFP a suivi le pélé de Thérèse

Rédaction
20 juillet 2011
email whatsapp whatsapp facebook twitter version imprimable

Dix semaines après avoir fait leur entrée solennelle à Jérusalem, les reliques de Sainte Thérèse de Lisieux terminent mardi un pèlerinage inédit en Terre sainte qui a attiré des milliers de fidèles.
Durant toute la visite, les reliques de Thérèse Martin, religieuse carmélite française décédée en 1897 à l’âge de 24 ans dans son couvent de Lisieux (ouest de la France) et déclarée sainte par l’Église catholique en 1925, ont été reçues par les autorités religieuses comme un véritable dignitaire étranger, homme d’État ou prélat de haut rang.
En fait de pèlerinage, c’est un itinéraire complet de la géographie de la Terre sainte chrétienne que le reliquaire –morceaux de fémur et de pied de la carmélite– a effectué, avec pas moins de 40 villes visitées, du nord au sud et d’est en ouest. Bethléem, Jéricho, Nazareth, Tibériade, Cana, notamment.
Thérèse de l’Enfant Jésus, son nom en religion, a d’abord été accueillie au patriarcat latin (catholique romain) de Jérusalem, première étape de ce que l’Église locale a appelé « le pèlerinage de la petite Thérèse en Terre Sainte ».
Partout les chrétiens locaux se sont déplacés nombreux pour adorer la sainte en personne, témoignant d’un des dogmes chrétiens appelé « communion des saints », selon laquelle l’ensemble des croyants forment une assemblée unie au-delà de l’espace et du temps.
« Nous n’accueillons pas des ossements desséchés, a déclaré à l’AFP le père Marwan Di’Des, curé de Bethléem, mais la personne même de Thérèse. Elle a déclaré vouloir +passer son ciel à faire du bien sûr la terre+ et nous voulons lui recommander spécialement ce petit coin de terre qui a tant besoin de paix ».
Partout, au passage de la châsse, que l’on porte sur les épaules, les fidèles ont fait les mêmes gestes : lançant des pétales de roses, cherchant à toucher et embrasser avec dévotion.
« Avec tout ce qui arrive et depuis que je l’ai visitée, je me sens paisible », a commenté une religieuse palestinienne de Jérusalem.
« A Bethléem, la ville de la Nativité, Thérèse de l’Enfant Jésus est à la maison », a affirmé le père Di’Des.
Revendication similaire à Haïfa (nord d’Israël), comme dans toutes les communautés religieuses du pays se réclamant de la spiritualité du Carmel.
La seule paroisse que « la plus grande sainte des temps modernes » n’aura pu visiter est celle du territoire palestinien de Gaza, en dépit des autorisations accordées de part et d’autre du point de contrôle israélien d’Erez, la sécurité du reliquaire ne pouvant être garantie.
Thérèse Martin n’était jamais venue en Terre Sainte mais elle avait exprimé son désir de visiter ce pays, d’apprendre l’hébreu et le grec pour lire les Écritures dans le texte.
La jeune Thérèse, entrée dans les ordres à 15 ans, est morte de la tuberculose en 1897, à l’âge de 24 ans, après avoir écrit « Histoire d’une Ame », un ouvrage qui prône une piété pleine d’humilité. Elle a été canonisée 28 ans après sa disparition par le pape Pie XI et proclamée docteur de l’Eglise par Jean-Paul II.
Vénérée depuis sa mort, elle a été proclamée patronne des Missions par l’Église catholique. C’est ce titre qui a inspiré depuis 1994 de faire parcourir le monde à ses reliques qui ont traversé plus de cinquante pays, dont cinq au Proche-Orient.
Les os de la sainte vont partir pour les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) de Madrid du 16 au 21 août prochains. n

str-agr/sab AFP 30 mai 2011

Dernière mise à jour: 20/11/2023 16:59