Trente ans après, il me reste bien des souvenirs de mon premier pèlerinage en Terre Sainte. Certains sont précis, comme cette halte à Kursi sur la rive orientale du lac de Galilée. J’ai encore en mémoire ces pierres de basalte que nous allions retrouver dans la synagogue de Capharnaüm.
Et des ruines de cette église byzantine, il me souvient qu’il y avait des arceaux suspendus. Il faisait beau et comme nous arrivions du désert, même brûlés au soleil d’été, les paysages de Galilée et le bleu du lac de Tibériade faisaient l’impression de rives hospitalières.
Mais où ma mémoire fait cruellement défaut, c’est la raison pour laquelle nous nous sommes arrêtés là. Puisque le nom propre n’est pas mentionné dans le nouveau Testament, qu’est-ce qui avait bien pu motiver une halte ? Au retour de votre pèlerinage, en feuilletant l’album photos ne vous êtes-vous pas parfois trouvé en pareille situation ?
Redécouvrir le chemin de croix
Ce sont ces trous de mémoire que la nouvelle rubrique “Visite” vient combler. Régulièrement, Claire Burkel, bibliste, enseignante en Ecriture sainte au collège des Bernardins et familière des pèlerinages en Terre Sainte nous partagera sa connaissance du pays. Ce ne sera pas la science de l’archéologue mais l’expérience du guide qui combine le terrain et le texte et conduit nos pas sur le sol et pour mieux nous faire scruter la Parole de Dieu.
Et à propos de terrain, ce numéro – que vous devriez recevoir aux abords de la Semaine sainte – va nous conduire dans les rues sinueuses de la vieille ville. Il s’agit dans le dossier de redécouvrir le chemin de croix, son histoire, son évolution, les questions de l’archéologie contemporaine. Et puis comme souvent, une fois bien renseignés, la démarche du pèlerin n’en sera que plus assurée pour mettre ses pas dans ceux du Christ comme des générations de pèlerins avant nous.
Est-ce la connaissance qui nous permet de mieux croire, ou est-ce la foi qui donne son relief à nos connaissances ? Vous avez deux mois…
Erratum
Contrairement à ce que nous avons écrit dans l’article La vie quotidienne au Saint-Sépulcre dans le TSM 640 (novembre décembre 2015), les Franciscains ont le droit de célébrer les messes à la tombe dès 4 h 30 le matin.
Dernière mise à jour: 06/01/2024 19:20