La proportion de lecteurs à attendre que l’auteur de ces lignes soit de bonne humeur est faramineuse ! Aussi, quand dans le dernier billet j’ai énuméré le nombre de catastrophes survenues au Moyen-Orient dans les années dont le dernier chiffre est un 7, il m’a (gentiment) été fait le reproche que mon billet n’était pas très drôle. Tu vois Maman que je t’écoute !
Et tu veux savoir la vérité ? Oui Maman je suis globalement pessimiste pour 2017 mais ce n’est pas de nature à entamer mon optimisme. Paradoxal ? Que nenni si l’on veut bien suivre le philosophe Alain quand il dit dans ses Propos sur le bonheur : “Le pessimisme est d’humeur, l’optimisme est de volonté”.
Avec le Christ, j’ai choisi le bonheur, pas la facilité. Pour cette région j’ai choisi la paix, mais je ne suis pas aveugle.
Des morts encore et toujours, ce mot dont on a oublié ce qu’il signifie tous les jours.
Me laisser bousculer
Nous venons de consacrer la moitié de ce numéro au tombeau du Christ. Lui qui sur la Croix a prié son père de pardonner à ses bourreaux. Lui dont les souffrances nous ont sauvés. Lui qui nous a montré précisément dans ce lieu,
la basilique du Saint-Sépulcre, jusqu’où l’amour pouvait aller. Jusqu’à la mort ? Oui. Jusqu’à la Résurrection surtout !
Alors, si je ne décide pas pour l’année 2017 d’aimer tous les jours, autant ne pas vivre cette année. Alors oui – et quand bien même on m’en a fait très violemment le reproche (pas toi Maman !) – je vais continuer d’apprendre à aimer ceux qui ne me ressemblent pas, ceux qui n’ont pas la même religion, qui n’ont pas la même couleur de peau, pas les mêmes idées politiques. Je vais me laisser bousculer par eux, je vais les laisser élargir mon cœur et mon intelligence au forceps, à en avoir mal à en crever parce que je préfère vivre dilatée aux dimensions de l’humanité.
C’est le début de l’année et me revient en tête ce choix offert dans le Deutéronome : “Je mets devant toi la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie en aimant le Seigneur ton Dieu, en écoutant sa voix !” Dt 30, 19.
Je vous souhaite une belle écoute et de trouver chaque jour dans votre vie une raison de vous émerveiller. C’est excellent pour le moral.
Dernière mise à jour: 29/01/2024 16:10