Au moment de signer le premier éditorial de l’année, mon regard est tourné vers la ligne d’horizon et les sujets de dossiers que nous avons envisagés. Attendez-vous à une variété fidèle à la richesse de cette terre et à la vocation de la revue de vous la faire aimer sous tous ses aspects.
Nous commençons l’année avec un dossier qui est au cœur de l’actualité israélienne.
Personnellement, je l’aurais bien intitulé “TSM chez les Soviets”, mais le conseil des sages autour de moi n’a pas approuvé.
Toujours est-il que nous vous proposons de découvrir un segment de la population israélienne.
Celui des citoyens de l’État hébreu d’origine soviétique. Il représente 15 % des Israéliens, 20 % de la population juive et expose dans leur complexité certains des défis de la société israélienne.
L’année de ses 75 ans, l’État d’Israël est à la croisée des chemins. Les élections de l’automne ont accouché du gouvernement le plus à droite de son histoire.
Quand bien même le Premier ministre Benjamin Netanyahou est rompu à la charge il a, pour la formation de son énième gouvernement, joué à l’apprenti sorcier. Les composantes d’extrême-droite ravivent les clivages de la société israélienne. Pas celui droite/gauche et le sempiternel débat entre libéralisme et socialisme. Pas même celui entre les partisans de la paix – traditionnellement à gauche – et leurs farouches opposants. Mais celui entre démocratie et théocratie. Parce que le foyer national pour les juifs s’est construit sur une question à laquelle il n’a jamais pris le temps de répondre : qu’est-ce qu’un état juif ?
Or, s’agissant des citoyens israéliens d’origine soviétique, Bezalel Smotrich, un des ténors de l’extrême-droite, chef du parti sioniste-religieux et nommé récemment ministre, déclarait : “Plus de 70 % des immigrants ex-soviétiques ne sont pas juifs. C’est la plus grande menace pour la judéité de la nation aujourd’hui.” De son côté, le grand rabbin sépharade, Yitzhak Yosef, déclarait que l’État juif devrait être qualifié d’orthodoxe et un des partis partenaire de la coalition espérait que soient arrêtées les centrales électriques pendant shabbat.
Sur la base de ces débats, les Israéliens les plus pessimistes envisagent une guerre civile entre juifs tandis que les plus optimistes aspirent déjà à la chute de ce gouvernement.
Une chose est sûre Terre Sainte Magazine compte bien être là pour vous raconter ces évolutions et vous faire découvrir beaucoup d’autres choses plus riantes. Merci de continuer l’aventure avec nous en vous abonnant cette année encore.
Dernière mise à jour: 22/04/2024 16:01