EX PRESSE

Tramway : ligne directe vers le Temple

La construction de la ligne Verte, la deuxième à voir le jour à Jérusalem après la Rouge, il y a 10 ans, suscite l’ire de la communauté Haredi, convaincue que le tramway fait partie d’un complot plus vaste visant à changer le caractère religieux de la zone, en y amenant des personnes laïques. La nouvelle ligne est censée relier la colonie de Gilo, au sud de la ville, et le mont Scopus, au nord-est, en passant à travers la rue Bar-Ilan, en bordure de leur quartier. Des manifestations, quasi-hebdomadaires, ont entraîné des centaines d’arrestations, des dizaines de millions de shekels de dégâts et de nombreux mois de retards dans les travaux. Alors pour tenter de convaincre le public Haredi de la nécessité de cette ligne, la municipalité de Jérusalem a distribué un improbable tract d’information dans le quartier. On peut y lire que le tram sera intégré à Jérusalem après la rédemption : il y aura une ligne directe vers le Temple et de la place pour les sacrifices dans le premier wagon. Des arguments imparables.
Source : Nir Hasson, Haaretz

La société civile palestinienne dans le viseur d’Israël

L’armée israélienne a fait une descente, le 18 août, dans les bureaux de 7 ONG de défense des droits de l’homme en Cisjordanie. Après avoir confisqué du matériel et des documents, l’armée a scellé les portes des locaux et laissé des avis de fermeture. 6 d’entre elles avaient été déclarées illégales par Israël en octobre dernier, pour des liens présumés avec le terrorisme, et leur financement par plusieurs États européens, gelé. Ces ONG travaillent par exemple à documenter les crimes de guerre (Al Haq), à défendre les droits des enfants et des prisonniers politiques, à renforcer les droits sociaux des femmes… En juillet 9 pays, dont la France, avaient finalement conclu que les preuves apportées par Israël étaient insuffisantes et qu’il n’y avait aucun fondement aux accusations portées contre ces organisations. Pour les concernés, les raids israéliens du mois d’août sont une tentative de plus de museler la société civile palestinienne.
Source : terresainte.net

Le vicariat apostolique d’Alep est vacant

Le 29 juin le pape François a accepté la démission de Mgr Georges Abou Khazen (75 ans en août) de la direction du vicariat apostolique d’Alep, qui a juridiction sur tous les catholiques de rite latin vivant en Syrie. L’évêque d’origine libanaise – et frère mineur de la Custodie de Terre Sainte – s’est vu confié le poste en 2013. Pour l’instant, Rome n’a pas encore nommé de successeur. En attendant, le vicariat apostolique a été confié aux soins du vicaire général, le père Raimondo Girgis, un canoniste, né à Damas il y a 55 ans et également franciscain de la Custodie. D’un point de vue académique et pastoral, le père Girgis a toujours été particulièrement attentif aux questions relatives au mariage et à la famille, tant dans le droit canonique de l’Église latine que dans celui des Églises orientales.
Source : terrasanta.net

Bethsaïde : la ville perdue des apôtres, retrouvée

C’est une petite bombe dans l’archéologie du Nouveau Testament. Nous vous en parlions dans le numéro de mai-juin, les découvertes prometteuses à El-Araj, au bord du lac de Tibériade, plaçaient le site archéologique en bonne position dans la course à l’identification de Bethsaïde, la ville d’origine des apôtres Pierre, André et Philippe, dont la trace était perdue. La saison de fouilles 2022, qui s’est achevée au mois d’août, a permis la mise au jour d’une mosaïque portant une inscription grecque dédiée à saint Pierre. Elle recouvre le sol de la sacristie de ce que les archéologues considèrent comme “l’église des apôtres”, qui pourrait potentiellement recouvrir les restes d’une maison de Pierre. Si cette découverte majeure ne permet en aucun cas d’affirmer cette hypothèse, elle laisse le directeur des fouilles Mordechaï Aviam avec une certitude : “À l’époque byzantine, on identifiait ce site comme étant Bethsaïde”. Les fouilles doivent reprendre au mois d’octobre.
Source : terresainte.net

Saint-Sépulcre : sous les dalles, les premières trouvailles

Que trouve-t-on sous le sol du Saint-Sépulcre ? La roche-mère, et un tunnel. Débutés en mars 2022, les travaux de restauration du dallage de la basilique de la Résurrection, qui nécessitent le retrait, la réparation ou le remplacement de 1 000 m2 de pavés usés par le temps et les pas, rendent accessible à la fouille le sous-sol de la basilique par zones successives. On le savait déjà, mais on le comprend encore mieux désormais : au IVe siècle Constantin a fait aménager la première basilique à même la roche de la carrière de pierre qui servait aux crucifixions publiques. Son œuvre a nécessité un important nivellement de la zone géologique : la roche a été aplanie ou comblée. Autre découverte, cette fois-ci réalisée dans la partie nord-ouest de la rotonde : celle d’un tunnel, creusé à même la roche-mère, qui passe sous l’édicule. Un moyen d’accéder au tombeau ? Les archéologues parlent plutôt d’un lien éventuel avec le “système d’écoulement des eaux”.
Source : terresainte.net

Le vicariat Saint-Jacques investit le numérique

Il a créé sa propre application : “Daily Gospel in Hebrew” (L’Évangile du jour en hébreu). Le vicariat Saint-Jacques, chargé de s’occuper et de soutenir les catholiques hébréophones dispersés dans plusieurs régions de Terre Sainte, plonge dans la modernité en investissant les canaux numériques. En plus de cette application, disponible sur Android et Apple/IOS, le vicariat dispose d’une chaîne Youtube où de courtes leçons basées sur l’Évangile du dimanche, préparées en hébreu par les prêtres du vicariat, sont mises en ligne chaque semaine. Leurs fidèles étant dispersés à travers tout Israël, la distance rend complexe l’organisation d’activités pastorales traditionnelles. Misant sur le numérique, le vicariat tente de pallier le problème tout en se rendant plus accessible.
Source : lpj.org

Pénurie de sésame : peur sur le tahini

La fabrication du tahini, cette pâte de sésame addictive dont la richesse en lipides fait de plus en plus d’amateurs, notamment chez les végétariens, est impactée par la guerre civile en Éthiopie. La culture du sésame a été pratiquée pendant des milliers d’années en Terre Sainte, avant de complètement disparaître après les années 1970. Le tahini est à la base de nombreux mets et plats de la région (houmous, babaganoush), qui ont donc nécessité un import depuis l’Afrique, pour subvenir à la demande. Israël achète majoritairement à l’Éthiopie qui produisait annuellement 260 000 tonnes d’un sésame dont la qualité est idéale pour la production du tahini. “Produisait”, car la guerre civile qui a éclaté en novembre 2020, a déraciné plus de 2 millions de personnes et entraîné une famine massive. Conséquence, une hausse de 30 % du prix du sésame. Des agriculteurs israéliens cherchent à relancer la culture à l’échelle locale. Pour en savoir plus sur ces goûts si caractéristiques de la Terre Sainte, rendez-vous sur terresainte.net, rubrique vidéo, où la rédaction vous a concocté une série en forme de voyage culinaire et historique : “La Terre Sainte à toutes saveurs”.
Source : Haaretz

Lifta ne deviendra pas un village de luxe

Le maire de Jérusalem, Moshe Lion, a tranché. Le projet de faire de Lifta, pittoresque village palestinien accroché aux collines des abords de Jérusalem, et abandonné lors de la Nakba en 1948, un luxueux quartier à destination des plus riches, a été définitivement abandonné. Moshe Lion a annoncé mi-août, qu’il préférait préserver le village en misant sur son inscription au patrimoine mondial. Lifta figure déjà sur la liste des sites provisoires du patrimoine mondial de l’UNESCO pour son “témoignage unique de la vie traditionnelle du village”. Contrairement aux centaines de villages arabes rasés pendant la guerre, Lifta est resté pratiquement intact, comme figé dans le temps. Ses 75 bâtisses ottomanes ont rapidement tapé dans l’œil de promoteurs immobiliers qui y ont vu l’opportunité de développer cette partie de Jérusalem en y attirant les plus riches. Les anciens habitants de Lifta (déportés) se sont toujours battus contre ce projet et militent pour pouvoir s’y réinstaller.
Source : Times of Israel

L’été chaotique de l’aéroport Ben Gurion

Plus de 1 300 valises perdues ont été recensées à l’aéroport Ben Gurion de Tel Aviv cet été. En cause : le manque de main-d’œuvre, alors que les touristes ont afflué par plusieurs dizaines de milliers, portant les chiffres des entrées en Israël près de leur niveau pré-Covid. Selon le porte-parole de l’Autorité des aéroports d’Israël, Ofer Lefler, l’aéroport a manqué d’environ 1 400 employés. De nombreuses compagnies aériennes ne sont pas parvenues à réembaucher le personnel qu’elles avaient licencié pendant la pandémie, provoquant, en plus des pertes de bagages, un allongement du temps d’enregistrement.
Source : Jerusalem Post

Marier musique classique et folklore palestinien

Deux univers a priori entièrement différents, mais qui s’harmonisent poétiquement dans la “Suite Palestinienne” créée par Ahmed Abu Abed, compositeur palestinien de 33 ans, originaire du camp de réfugiés de Tulkarem en Cisjordanie, aujourd’hui installé à Amman. Cette fusion originale de la musique folklorique palestinienne (instruments, rythmes et voix) avec un orchestre symphonique, lui a valu de remporter la compétition internationale de composition musicale qui se tenait aux États-Unis en juin dernier. Il lui aura fallu un an et 4 mois pour finaliser cette suite, longue de 10 minutes, qui est en fait le résultat de son projet de fin d’étude, dédié à la mise en valeur de l’héritage musical palestinien. Le morceau s’écoute sur YouTube en tapant “The suite of Palestine”, et l’histoire d’Ahmed se lit sur terresainte.net, rubrique “Culture”.
Source : Jordan Times

Apple en Territoires palestiniens

Le géant américain Apple a annoncé l’expansion de son centre de recherche et de développement dans la ville de Rawabi, au nord de Ramallah, en Cisjordanie. La ville n’a pas été choisie au hasard. Elle a été construite par le milliardaire palestino-américain Bashar Masri, impliqué dans le centre Apple et membre du conseil d’administration d’ASAL Technologies, l’entreprise qui va fournir les ingénieurs palestiniens à Apple. L’entreprise à la pomme a également annoncé qu’elle ouvrait un centre de développement à Jérusalem qui se concentrera sur la fabrication de puces et de processeurs pour ses Mac.
Source : i24news

Les Palestiniens peuvent voler depuis Eilat

L’Autorité des aéroports d’Israël (IAA) a lancé des vols spéciaux au cours de l’été pour les Palestiniens, qu’ils vivent en Cisjordanie ou en Israël. Les vols sont assurés par une petite compagnie aérienne turque entre l’aéroport de Ramon à Eilat et l’Anatolie et ils poursuivront en octobre avec l’ajout d’Istanbul comme destination. Jusqu’à présent, les Palestiniens de Cisjordanie souhaitant voyager à l’étranger devaient traverser le pont Allenby pour gagner la Jordanie, et s’envoler depuis Amman. Désormais, ils peuvent le faire depuis Israël. Cette décision, prise dans la foulée du passage de Joe Biden en Terre Sainte en juillet, se veut un geste en faveur des Palestiniens, qui devront tout de même traverser tout le pays pour aller prendre un avion vers une seule destination.
Source : Globes

Dernière mise à jour: 15/05/2024 17:01