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Assise invoque la paix et le dialogue pour Jérusalem

Terrasanta.net
14 décembre 2017
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Les manifestations de contestation contre la décision du gouvernement américain de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël se poursuivent. Même depuis Assise, un appel au dialogue.


(g.m.) – Après la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël et de déplacer l’ambassade américaine, de nombreuses personnalités du monde entier ont exprimé leur inquiétude quant à l’équilibre que ce choix modifie. Les déclarations officielles ont été suivies de manifestations et d’initiatives visant à protester ou exprimer un désaccord avec la décision de la Maison Blanche.

Même depuis Assise, ville de la paix par excellence, provient un appel pour la Ville Sainte. Pour le dimanche 17 décembre, est prévue une procession qui commencera à 15h30 depuis le Sanctuaire du Dépouillement ( lieu où saint François, devant son père, l’évêque et un groupe de concitoyens, s’est dépouillé de ses vêtements pour marquer sa renonciation au monde et le début d’une nouvelle vie entièrement consacrée à Dieu). Là, une flamme sera allumée, signe de la paix, qui sera portée en procession jusqu’à la tombe du saint. A partir des paroles du Psaume 122 « Demandez la paix pour Jérusalem », l’intercession du Poverello pour Jérusalem sera implorée. L’initiative émane de l’archevêque du diocèse d’Assise-Nocera Umbra-Gualdo Tadino, Mgr Domenico Sorrentino, de concert avec le ministre provincial des Frères Mineurs, le père Claudio Durighetto ; le ministre provincial des Capucins, le père Matteo Siro ; le ministre provincial du Tiers Ordre régulier, le père Angelo Gentile ; et le gardien du Couvent Sacré d’Assise, le père Mauro Gambetti. « Nous croyons que la vocation de cette Ville singulière – a déclaré Mgr Sorrentino en référence à Jérusalem – ne peut qu’être la paix, construite dans le dialogue entre les trois grandes religions abrahamiques, comme un laboratoire pour un dialogue encore plus universel entre toutes les religions et cultures ».

La Ville Sainte est destinée à être la maison du dialogue et de la paix également dans la lettre publiée par le Patriarcat latin de Jérusalem – actuellement sous la direction d’un archevêque de la famille franciscaine, l’administrateur apostolique Mgr. Pierbattista Pizzaballa – le 8 décembre dernier. « Il n’y a rien qui puisse empêcher Jérusalem, dans son unicité et son unité, de devenir le symbole national des deux peuples qui la revendiquent comme capitale », lit-on dans la déclaration. « Les décisions unilatérales qui modifient la configuration actuelle de la ville n’apporteront pas de bénéfices, mais seulement de nouvelles tensions et elles enlèveront la possibilité de rétablir la paix ». « Les deux parties devraient veiller à préserver le caractère universel actuel de la ville et ne ménager aucun effort pour qu’elle reste le lieu où juifs, chrétiens et musulmans continuent de se rencontrer dans les rues de la vieille ville, chacun avec sa mentalité et ses traditions propres, liés de manière si unique les unes aux autres » poursuit la déclaration du Patriarcat.

Lui ont fait écho ces derniers jours les déclarations de tous les évêques des communautés chrétiennes de Jordanie, qui ont signé une lettre pour exprimer leur rejet de la décision de Trump. Décision qui, peut-on lire, « révèle le parti pris des Etats-Unis et leur incapacité à être un sponsor honnête du processus de paix ».

Au Caire, le patriarche copte orthodoxe Tawardos II a fait un choix encore plus significatif en annonçant, le 9 décembre dernier, qu’il avait annulé la rencontre avec le vice-président américain Michael Pence, qui se rendra en Egypte et en Israël ces prochains jours.

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