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📺 Reconstruire vie et âme, s’accrocher à l’espoir ; le Patriarche s’exprime

Christian Media Center
7 novembre 2024
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Dans une interview accordée au Christian Media Center, le patriarche latin de Jérusalem, Cardinal Pizzaballa, revient sur la situation actuelle des chrétiens en Terre Sainte et s’inscrit déjà « dans le jour d’après ».


« Il est très difficile d’exprimer et d’évaluer en quelques phrases la situation sociale, politique et religieuse que nous vivons depuis un an. Le fait est que nous vivons l’une des périodes les plus difficiles de l’histoire moderne. Nous sommes témoins des conséquences de ce qui s’est passé le 7 octobre et de ce qui se passe à Gaza et en Cisjordanie.

Néanmoins, du point de vue de l’Église, les préoccupations ne concernent pas seulement l’aspect militaire de ce conflit, mais aussi l’impact dévastateur sur la population – avant tout l’impact émotionnel, la haine, le ressentiment, la vengeance et le mépris. Nous n’avons jamais été témoins d’une situation aussi profonde et intense que cette année. Sans parler des conséquences sur la vie des gens.

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Je pense à notre peuple, à ma communauté, aux chrétiens et aux autres, qui sont sans travail depuis un an et sans perspective claire pour l’avenir.

La situation la plus difficile est évidemment celle de Gaza. Gaza est complètement dévastée, et ce qui reste de fonctionnel est très, très limité. 80% des maisons sont détruites, sans parler des infrastructures, des systèmes d’électricité, d’eau et d’évacuation des ordures. Les gens souffrent principalement du manque de soins médicaux, de nourriture et de toute forme de soutien. Cette situation est terrible ; les conditions sont inhumaines, il n’y a pas d’autre mot pour la décrire.

Maintenant, nous devons aussi nous tourner vers l’avenir. Cette crise, cette guerre, je ne sais pas quand elle se terminera, mais elle ne durera pas éternellement. Nous devons être prêts pour la suite. La reconstruction nécessitera beaucoup d’énergie et un haut degré de coordination, non seulement sur le plan physique, mais aussi sur le plan humain et social de la communauté, qui est l’aspect la plus important sur lequel nous devons nous concentrer pour l’avenir.

Il ne faut pas confondre espoir et solution au conflit. Je ne suis pas sûr qu’une solution au conflit israélo-palestinien soit proche. Mais l’espoir ne vient pas de l’extérieur, c’est une attitude de vie.

Il ne faut pas confondre espoir et solution au conflit. Je ne suis pas sûr qu’une solution au conflit israélo-palestinien soit proche. Mais l’espoir ne vient pas de l’extérieur, c’est une attitude de vie. L’espoir représente la façon dont je décide d’être dans la vie et dans la société. Certains peuvent perdre espoir, alors que d’autres, jamais !

Car oui, il existe de nombreuses personnes qui ne veulent pas perdre espoir, qui sont prêtes à aider les autres, à se mettre à leur service, et à s’efforcer de faire la différence. Ce sont eux, notre espérance.

Je ressens une grande confiance, parce qu’il y a beaucoup de personnes prêtes à s’engager. Or là où il y a des gens prêts à sacrifier une partie de leur vie, voire toute leur vie, pour les autres, il y a de l’espoir. »

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