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La Terre Sainte a besoin de la lumière de Noël

Rédaction
27 novembre 2024
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Les chefs des Eglises - ou leurs représentants, réunis au patriarcat grec-orthodoxe à l'occasion de la visite de l'archevêque de Canterbury, Justin Welby, le 19 novembre 2024. ©Don Binder

Une déclaration des patriarches et des chefs des Églises de Jérusalem explique que malgré – ou peut-être précisément à cause – de l’atmosphère lourde qui règne au Moyen-Orient et dans le monde, cette année Noël ne peut renoncer à l’ambiance de joie et d’espérance qui lui est propre.


(g.s./mab) – Pas facile de trouver le ton juste, pas même pour les chefs des Eglises en Terre Sainte.

Alors que la saison de Noël approche qui, en raison des différents calendriers adoptés par les Églises d’Occident et d’Orient, se prolonge à Bethléem jusqu’à la mi-janvier, dans un contexte international devenu, si possible, encore plus sombre que l’année dernière, les patriarches et chefs des Églises de Terre Sainte cherchent à mettre le curseur au bon endroit entre guerre et espérance.

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« L’année dernière – écrivent-ils –, en signe de solidarité avec les multitudes souffrant de la guerre qui venait d’éclater, nous, les Patriarches et les Chefs des Églises de Jérusalem, avions pris la décision unanime d’inviter les fidèles de nos communautés à renoncer à l’exposition publique de lumières et décorations de Noël, normalement associées aux festivités. Bien que nos intentions étaient bonnes, beaucoup dans le monde entier ont interprété à tort cette demande comme une “annulation de Noël” en Terre Sainte, au lieu même de la Nativité de notre Seigneur. »

Peut-être sommes-nous trop habitués à associer le message existentiel, spirituel et liturgique de Noël aux illuminations, aux marchés, aux sapins scintillants et aux chants de Noël. Il reste que cette décision, dictée par des intentions de solidarité et de compassion, a été, au moins partiellement, mal comprise : « À cause de cela, notre témoignage de l’unicité du message de Noël, celui de la lumière qui brille dans les ténèbres (Évangile de Jean 1,9), a diminué non seulement dans le monde entier, mais aussi parmi notre peuple », déplorent les ecclésiastiques de Jérusalem.

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Aussi, cette année, les mesures sont réévaluées : « De ce fait, pour le prochain temps de l’Avent et de Noël, nous encourageons nos communautés et notre peuple à célébrer pleinement l’approche et l’avènement de la naissance du Christ, en donnant des signes publics d’espérance chrétienne. En même temps, nous les exhortons également à le faire de manière attentive aux graves souffrances que des millions de personnes dans notre région continuent de supporter. Cela inclut certainement le fait de les soutenir continuellement dans nos prières, de leur tendre la main avec des actes de compassion et de charité, et de les accueillir comme le Christ lui-même a accueilli chacun de nous (Lettre aux Romains 15,7). »

« De cette manière – conclut le communiqué –, nous ferons écho à l’histoire même de Noël, où les anges annoncèrent aux bergers la bonne nouvelle de la naissance du Christ à une époque qui, dans notre région, était tout aussi sombre (Lc 2,8-20), en offrant à eux et au monde entier un message d’espérance et de paix divine. »

Reste à chacun à trouver le ton juste.

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