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đź“ş Exposition des enluminures du nouveau missel de JĂ©rusalem

Christian Media Center
28 novembre 2024
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Le patriarche arménien apostolique Nouran Manougian et le Patriarche des Latins, Cardinal Pizzaballa, ont inauguré ensemble l'exposition des enluminures du nouveau missel catholique de Jérusalem ©PGPO/CTS

Le 22 novembre, une exposition intitulée « Lumière de la grâce » a été inaugurée au musée Edward & Helen Mardigian du Patriarcat arménien de Jérusalem. Il s’agit d’une collection de peintures originales créées pour la nouvelle édition du Missel en arabe, pour les églises de rite romain du Patriarcat latin en Terre Sainte.


Sa Béatitude le Cardinal Pierbattista Pizzaballa, Patriarche de Jérusalem des Latins, et Sa Béatitude l’Archevêque Nourhan Manougian, Patriarche arménien de Jérusalem, étaient présents à l’événement. Les invités ont également assisté à un concert de musique classique et de chant d’opéra et, immédiatement après, Maria Ruiz a partagé son expérience sur le travail réalisé.

Fr. Arshak Ghazarian, Commissaire de l’exposition – Patriarcat armĂ©nien de JĂ©rusalem

« L’idée d’organiser une exposition ici est née lorsque Maria est venue dans notre bibliothèque consulter les manuscrits anciens. Elle nous a ensuite annoncé qu’elle était en train d’illustrer le nouveau Missel pour le Patriarcat latin. Nous avons donc discuté avec le Patriarcat et Maria pour organiser cette exposition dans notre musée. »

Le Missel est une œuvre qui a nécessité au moins deux ans de travail et d’engagement. Il contient vingt-deux ouvrages illustrés, dont chacun a nécessité environ un mois de travail. Pour le cardinal, il était indispensable de réaliser cette deuxième édition, car la première avait été réalisée quelques années après le concile Vatican II, dans les années 1970.

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S.B. Le Cardinal Pierbattista Pizzaballa, Patriarche de JĂ©rusalem des Latins

« Entre-temps, le Saint-Siège a publié de nouvelles éditions du Missel, de sorte que la nôtre devait également être mise à jour, d’autant plus qu’il n’y avait plus d’exemplaires. Nous avons donc voulu faire quelque chose de nouveau, d’original et de lié à la tradition de Jérusalem. »

La prochaine étape, nous dit le patriarche, sera l’évangéliaire en arabe, lui aussi agrémenté d’images modernes, mais toujours lié à la tradition.

S.B. Le Cardinal Pierbattista Pizzaballa, Patriarche de JĂ©rusalem des Latins

« L’idée est donc que l’original reste au Patriarcat, puis qu’il y ait un couple pour chaque paroisse, parce que nous voulons que chaque dimanche, lors de la célébration dans les paroisses et les communautés, on célèbre avec l’Évangile de Jérusalem préparé pour eux et qui est le leur. »

Née en Espagne, l’artiste Maria Ruiz a découvert sa passion pour l’art byzantin dans un contexte monastique. Elle a suivi un cursus d’études dans différents pays entre l’Espagne, la France et l’Italie, sur les traces des grands maîtres iconographiques russes.

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Parmi les magnifiques icĂ´nes, Maria nous parle de celle de la fĂŞte de la Toussaint – du Jugement dernier et des manuscrits armĂ©niens Toros Roslin.

Maria Ruiz, Iconographe – Vierge consacrĂ©e Ordo Virginum – Diocèse de JĂ©rusalem

« Dans cette image, il y a le Christ sur le trône et la partie supérieure où se trouvent la Vierge et Jean Baptiste qui intercèdent, avec tout le chœur angélique. Il y a aussi les livres dont parle l’Apocalypse, où sont inscrits les noms des élus.

Au centre, la Croix du Christ, source de sainteté, et d’un côté et de l’autre, les apôtres qui nous ont transmis l’Évangile, puis des personnes de toutes sortes.

Et puis, dans la couche inférieure, il y a une porte avec un chérubin et avec la flamme, l’épée de feu. Cette représentation est très connue dans la tradition byzantine et aussi en Arménie. Le premier à être reçu parmi les élus, c’est le bon larron. »

Pour le P. Arshak Ghazarian, les œuvres de Maria montrent que l’art des manuscrits n’est pas resté dans le passé, mais qu’il s’agit de quelque chose « d’unique qui, au XXIe siècle, aujourd’hui, à Jérusalem, est toujours présent ».

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