Quand un numéro sympa, pour se préparer à l'été, devient un numéro fort parce qu'il est chargé d'espérance.
Composer un numéro deux mois avant que le lecteur ne l’ait entre les mains, c’est s’interroger sur ce qui fera son actualité au moment de le lire. Cette livraison de Mai-Juin doit arriver fin mai dans les boîtes aux lettres. Nous avons composé ce numéro en pensant à l’été qui se profile, nous le voulions par conséquent léger.
Nous avons donc prévu de vous emmener à Jéricho. Nous espérons que vous apprécierez les photos aériennes que nous sommes allés faire pour vous avec un drone. Vous serez surpris aussi de voir à quoi pouvait bien ressembler le palais d’Hisham, dont vous n’avez vu que des ruines, grâce à cette reconstitution 3D dont nous avons fait
l’acquisition. Nous avons pensé aussi que vous deviez être nombreux à désirer voir ce à quoi ressemble le tombeau de Jésus après sa
restauration achevée. Nous étions décidés à donner de la place à la photo et à l’originalité dont nous sommes capables. Ainsi, pour commémorer à notre façon les 50 ans écoulés depuis la guerre de juin 1967, nous avons préparé un article La guerre dite des six jours dans la revue Terre Sainte. Et aussi un article sur l’eau. Bref c’était varié et frais.
Et nous avons reçu un appel de Syrie et nous avons “cassé le numéro”. Il fallait de la place.
Il fallait de la place pour raconter la Syrie quand on l’oublie dès que les feux de l’actualité se détournent. Il fallait raconter ce que les franciscains de la Custodie font là-bas, pendant et après les bombardements. Il fallait remercier le Ministre général des franciscains de s’être rendu sur place, avec le custode, juste avant la Semaine sainte pour dire notre solidarité aux chrétiens qui sont restés.
Il fallait prendre connaissance, devant nos petits bobos occidentaux, de la foi époustouflante de ces croyants. Il fallait être présents, décidés à espérer et prêts à reconstruire avec eux, pour qu’ils puissent rester dans ce berceau du christianisme dignes et fiers. Lisez leur témoignage, ne les oubliez pas avec l’été. L’espérance vient de Syrie.
Et si le cœur vous en dit, n’hésitez pas à les aider* mais surtout pensez à prier avec et pour eux.
