Le 6 mars, les responsables de la Basilique du Saint-Sépulcre étaient à Rhodes, où furent présentés les travaux de restauration de l’Edicule abritant le tombeau vide du Christ. Réactions du père Custode.
(G.S.) – La Grèce a célébré, le 6 mars, les 70 ans de l’annexion du Dodécanèse, l’archipel qui recouvre la mer Egée au large de la côte turque.
Les cérémonies les plus solennelles ont eu lieu sur l’Ile de Rhodes, où la municipalité a accueilli le Président de la République hellénique Prokopis Pavlopoulos (à qui a été attribuée la citoyenneté d’honneur) et de nombreuses autorités religieuses de Jérusalem.
Leur présence était justifiée par une rencontre l’après-midi, qui a eu lieu en présence du chef de l’Etat autour d’un discours du professeur Antonia Moropoulou consacré à l’achèvement de la restauration de l’Edicule du Saint-Sépulcre à Jérusalem. Après l’intervention de la responsable du chantier – co-financé par le gouvernement d’Athènes – les représentants des trois communautés religieuses (orthodoxe, catholique et arménienne) co-responsables de la basilique au cœur de la ville sainte, ont également pris la parole.
Dans son discours, le Custode de Terre Sainte, Frère Francesco Patton, a exprimé sa joie pour cette nouvelle occasion qui lui a permis de « pouvoir prendre part à la vie civile et religieuse de Rhodes » au milieu de laquelle les frères de la Custodie sont présents et actifs depuis 1972 (année au cours de laquelle ils ont remplacé les confrères de la province de l’Ombrie).
Frère Patton a ensuite retracé les étapes du processus de restauration de l’Edicule du Saint-Sépulcre, en soulignant que « au sein des trois communautés propriétaires du Sanctuaire, on entendait parler depuis des années de la nécessité d’intervenir pour des travaux de restauration, mais il fallait trouver un moyen qui respecterait le Statu Quo et permettrait la participation et la coopération de tous. La Custodie de Terre Sainte, bien consciente de la valeur de ce lieu, qui est de loin le plus saint et le plus important pour toute la chrétienté, était en faveur de cette initiative et, par conséquent, mon prédécesseur, le très révérend Père Pierbattista Pizzaballa (désormais Administrateur apostolique pour les chrétiens latins de Jérusalem) s’est efforcé d’oeuvrer en ce sens. »
Le Custode a voulu, en particulier, « souligner la valeur ajoutée de ces travaux, par rapport à une réelle nécessité de consolidation, de restauration et de réhabilitation de l’Edicule. »
« Il s’agissait – a observé Frère Patton – d’intervenir sur le lieu de loin le plus important pour toute la chrétienté, l’endroit clé pour interpréter notre vie et notre histoire. Le lieu physique qui préserve la mémoire de la sépulture de Notre Seigneur Jésus-Christ nous témoigne de l’incarnation du Fils de Dieu si réelle, si complète, si pleine, jusqu’à l’expérience de la mort, qui est l’expérience ultime de toute vie humaine. Mais le Saint-Sépulcre est par-dessus tout le lieu physique où la chair de notre Sauveur n’a pas connu la corruption et où la mort a été vaincue. Le tombeau vide est le témoin silencieux et éloquent de cet événement. Le tombeau vide est le lieu où même physiquement une nouvelle création a commencé, un nouveau monde dès l’instant de lumière où Jésus ressuscita. »
« Permettez-moi de dire – a ajouté le franciscain – qu’avoir pu réaliser les travaux de consolidation, restauration et de réhabilitation de l’Edicule du Saint-Sépulcre grâce à la collaboration de nos trois communautés a une valeur symbolique extraordinaire et supplémentaire : elle est le signe d’un d’important travail de consolidation, de restauration et de réhabilitation qui concerne les relations entre nous et entre nos communautés. »
Une célébration œcuménique, prévue le 22 mars prochain dans la basilique du Saint-Sépulcre, scellera officiellement la fin des travaux.