Les pèlerinages ne seront plus ce qu’ils étaient. La plateforme de réservation en ligne des célébrations dans les sanctuaires a parlé. Le F.P.O (Franciscan Pilgrim’s Office) a publié sur le site de la Custodie des statistiques innovantes et qui révèlent quelques évolutions.
(Jérusalem/mab) – Fin août 2014, le F.P.O (Franciscan Pilgrim’s Office – Bureau Franciscain des pèlerins) annonçait officiellement la mise en place d’une plateforme en ligne pour réserver les célébrations dans les sanctuaires de la Custodie. Quelques semaines plus tard, cette plateforme était en ligne, ouverte aux agences de voyage israéliennes comme palestiniennes, mais aussi à un certains nombre de tour-opérateurs internationaux identifiés par la Custodie pour organiser des pèlerinages.
L’année 2015 étant sur le point de s’achever, le F.P.O a publié sur le site officiel de la Custodie les premières statistiques complètes jamais produites.
Avant que de livrer quelques donnés brutes, le F.P.O a donné un bref rapport avec quelques clés d’interprétation de ces résultats.
Le F.P.O. note d’abord que ces données se révèlent sensiblement différentes des statistiques générales rendues publiques chaque fin d’année civile par le Ministère du tourisme israélien. Ce dernier raisonne d’abord en nombre d’entrées de « touristes ». Et s’il sait distinguer entre touristes religieux ou non, il est plus difficilement en mesure d’affiner entre chrétiens ou non, ou plus encore entre confessions par exemple.
Mais le F.P.O. souligne aussi que pour précis que soit le tableau qu’il peut dessiner, il ne représente jamais qu’une vision partielle. Tous les groupes de pèlerins ne cherchant pas à réserver un temps de célébration dans les sanctuaires, ou tous les groupes célébrant n’étant pas passés par le service de réservation.
Dès cette première année, qui servira de point de référence aux suivantes, on constate des inflexions sur les pèlerinages.
C’est d’abord la provenance des groupes. De nouveaux pays émergent et se signalent. L’Asie et l’Amérique latine en tête. Certains pays dans lesquels le christianisme n’est pas la religion dominante se distinguent particulièrement comme l’Indonésie, la Corée, l’Inde voire la Chine. Avec parfois la difficulté d’accueillir des groupes de pèlerins qui arrivent sans prêtre ou pasteurs les privant de vivre leurs propres liturgie eucharistiques dans les lieux saints.
Ce que le F.P.O. peut constater également c’est que si le nombre de catholiques de rite romain reste majoritaire, de plus en plus de groupes protestants, ou issus de la réforme ou de différents dénominations évangéliques, demandent à pouvoir célébrer dans les sanctuaires. Ces groupes ciblent néanmoins prioritairement les lieux qui offrent déjà des infrastructures de plein-air comme Tabgha, Gethsémani ou le Champ des Bergers.
Enfin, le F.P.O. est témoin de l’émergence de requêtes pour de nouveaux types de pèlerinages. Des pèlerinages intégrant des circuits de randonnée ou désireux de trouver en Terre Sainte quelque chose de l’esprit du chemin de Compostelle, hébergements inclus.
Sur l’année 2015, les données du F.P.O peuvent aussi mesurer cette année la chute des pèlerinages. Par ailleurs le site de Capharnaüm, seul équipé d’un système de mesure des entrées, indique qu’en 2015, 481 781 visiteurs avaient franchi le portique d’entrée contre 674327 l’année précédente, soit 28,5% de pèlerins en moins. Quant aux réservations pour ce mois de décembre, elles sont en berne.
Pour consulter le rapport complet de la Custodie sur son site : cliquez ici