Les travaux de l’assemblée annuelle du Conseil des Conférences épiscopales d'Europe (CCEE) se sont ouverts vendredi soir, 11 septembre, à la Domus Galilaeae sur les hauteurs du lac de Tibériade en Israël. C’est la première fois que cette organisation de l'Église se réunit en Terre Sainte à l’invitation du Patriarche latin de Jérusalem.
(GS) – Les travaux de l’assemblée annuelle du Conseil des Conférences épiscopales d’Europe (CCEE) se sont ouverts vendredi soir, 11 septembre, à la Domus Galilaeae sur les hauteurs du lac de Tibériade en Israël. C’est la première fois que cette organisation de l’Église – qui comprend les représentants des évêques de 45 pays, y compris le cardinal Angelo Bagnasco, président de la CEI – se réunit en Terre Sainte à l’invitation du Patriarche latin de Jérusalem. Ils portent ainsi l’intention de se mettre dans une démarche de pèlerinage dans le pays qui a accueilli Dieu se faisant homme, le Seigneur Jésus, mais aussi pour exprimer leurs soucis et proximité des communautés chrétiennes locales.
Le travail de l’Assemblée se concentrera sur deux thèmes : la figure de Jésus, vrai Dieu et vrai homme, et la comparaison avec les défis pour l’Eglise en Europe.
La réflexion sur l’Europe, qui vit maintenant une des étapes décisives de son histoire, occupe la majeure partie des deux premières journées de travail, jusqu’au lundi 14 après-midi, moment où le groupe de la CCEE se déplacera de la Galilée à Jérusalem.
Durant cette assemblée, dont la clôture est prévue le 16 septembre, le programme comprend plusieurs rencontres avec les chrétiens locaux. Samedi deux occasions se sont présentées : une messe à Capharnaüm à midi et en soirée à Nazareth, une réunion à huis clos avec certaines familles, en vue de l’imminent synode des évêques prévu pour octobre au Vatican. Après le dîner, une veillée de prière s’est déroulée en la Basilique de l’Annonciation. Autre moment important, dans l’après-midi du dimanche 13 septembre, le village melkite de Mhalia, Haute Galilée, a accueilli une procession à travers les rues de la ville à l’occasion de la fête de l’Exaltation de la Croix.
Parmi les participants à cette assemblée se trouve également une délégation du Saint-Siège dirigée par le préfet de la Congrégation pour les évêques, le cardinal Marc Ouellet, qui, dans son discours d’ouverture vendredi soir, a offert une interprétation de cette rencontre en Terre Sainte. Après avoir transmis les salutations et la bénédiction du Pape François, le cardinal a déclaré : «Célébrer cette Assemblée annuelle en Terre Sainte n’est pas un choix comme un autre. Nous sommes venus en pèlerinage parce que – comme le suggère l’expression frappante du Psalmiste – nous pouvons dire que nous sommes tous nés (Psaume 87) : chaque chrétien est né ici ! Ici, nous avons nos racines, parce que sur cette terre, le Fils de Dieu est devenu homme pour nous sauver et rester pour toujours avec nous ; il a parcouru ces routes, prêchant en paroles et en actes, accomplissant des miracles, des prodiges et des signes. En ce lieu il a accompli son mystère pascal et répandu l’Esprit Saint en envoyant les apôtres fonder d’autres églises dans le monde entier ».
«L’Eglise catholique – a-t-il ajouté le cardinal Ouellet – tient à remercier l’ancienne et noble contribution des chrétiens de cette terre bénie à l’édification du Corps du Christ (cf. Es. Ap. Ecclesia in Medio Oriente, 7). Leurs trésors de spiritualité, leurs ressources humaines et religieux, ainsi que les défis qui leur font face, nous appartiennent et représentent une provocation quant à la présence prophétique et caritative des communautés chrétiennes en Europe. Par conséquent, dans le déroulement du travail de ces prochains jours, nous ne pouvons que nous sentir provoqués par le sacrifice de cette Eglise et renouveler au Seigneur le vœu que nous avons fait lorsque notre charge pastorale nous a été confiée. Dans ce pays où tout a commencé, nous remercions nos frères chrétiens de Terre Sainte pour leur fidélité. Dans le dynamisme de la communion ecclésiale, nous les assurons non seulement de notre affection mais aussi prière et solidarité ».
« En ces jours – a t-il conclu- nous allons partager ensemble les joies et les souffrances de l’Eglise présente dans nos pays européens. Mais nous allons le faire dans le contexte spécifique de cette Eglise, aussi martyre qu’héroïque. Ce sera un exercice sain de communion qui renforcera notre préoccupation universelle et nous permettra de relever les défis d’aujourd’hui avec la seule force qui nous appartient : celle de l’unité ».