Actualité et archéologie du Moyen-Orient et du monde de la Bible

« Un accord de paix est possible »

Genève Rousseau
29 mai 2014
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Frima, jeune israélienne, adore se renseigner sur le conflit de son pays. Passionnée par la politique, elle souhaite en faire son métier après avoir terminée son service militaire obligatoire. Elle nous parle de ses intérêts et de sa vie en tant que jeune habitante de Jérusalem.


Frima, jeune israélienne, adore se renseigner sur le conflit de son pays. Passionnée par la politique, elle souhaite en faire son métier après avoir terminée son service militaire obligatoire. Elle nous parle de ses intérêts et de sa vie en tant que jeune personne habitant à Jérusalem.

Quand tu ne fais pas ton service militaire et que tu ne travailles pas au restaurant, comment occupes-tu ton temps? Quels sont tes loisirs?

J’aime chanter et jouer de la guitare. C’est seulement pour le plaisir, mais j’aimerais peut-être faire des spectacles un jour. Il me faut encore de la pratique. J’aime faire de la randonnée. Je lis beaucoup dans mon temps libre. Je ne lis pas de romans. Je préfère les textes politiques et historiques.

D’où viennent tes amis? Te ressemblent-ils?

La plupart de mes amis sont des amis d’enfance. Nous avons grandis ensemble. Nous avons tous des vies différentes maintenant. Notre enfance est la seule chose que l’on partage. J’ai aussi rencontrée des amis lorsque j’ai fait du travail volontaire. J’ai pris un an de congé avant de commencer mon service militaire. J’ai participée au programme “mehina”, qui veut dire “préparation” C’est un programme qui prépare les jeunes pour l’armée. C’est aussi un programme d’études. On étudie l’histoire, la politique, les études juives. C’est une manière de s’enrichir avant de commencer son service militaire. On a aussi fait du travail volontaire dans les communautés défavorisées du sud du pays. Mes amis et moi partageons les mêmes opinions politiques et nous avons vécus les mêmes expériences.

T’intéresses-tu à l’actualité? Quels sujets te préoccupent le plus en ce moment?

Oui, bien sûr! Tout ce qui est en lien avec le conflit israélo-palestinien est très important pour moi. D’ailleurs, j’y suis exposée tous les jours de mon service militaire. C’est presque une obsession. Je suis beaucoup les nouvelles et je lis des témoignages. Je m’intéresse aussi à la politique américaine. Je me renseigne sur tous les pays qui sont en conflit. Je trouve cela intriguant.

As-tu une religion? Si oui, quelle place prend-elle dans ta vie quotidienne?

En Israël il n’est pas question d’avoir une religion ou non. Nous sommes tous nés dans une société religieuse. C’est plus qu’une religion. C’est une ethnicité. Je suis juive. Mes parents sont orthodoxes, mais moi je ne le suis pas. Je suis maintenant athée. Mais il y a des rituels et des prières auxquels je participe encore. J’aime étudier le Judaïsme. Cette religion fait encore partie de mon identité. C’est impossible d’y échapper ici à Jérusalem. Tu fais toujours partie d’un groupe. Les gens veulent savoir de quel côté tu te situes.

Parles-nous des membres de ta famille. Que partages-tu avec eux?

J’ai cinq frères et sœurs. Deux d’entre eux sont partis à l’étranger au Canada et aux États-Unis. Je suis très proche de ma sœur qui a presque le même âge que moi. Nous n’avons pas beaucoup en commun mais nous sommes de bonnes amies. Je suis aussi proche de mon frère le plus âgé. Nos opinions politiques sont similaires et nous parlons beaucoup d’art. Par contre je ne suis pas proche de mes parents. Il y a un manque de communication extrême.

Quels sont tes projets personnels et professionnels?

Je veux être politicienne. Cela fait aussi parti de mes projets personnels car la politique me tient à cœur. Je me vois bien commencer ma carrière en travaillant pour des ONG. Mais les vraies choses se passent au parlement. Donc c’est là que j’aimerais être. J’aimerais avoir une famille, des enfants. Mais pas dans le futur proche !

Pour terminer, que souhaites-tu à ton pays?

C’est cliché, mais je souhaite la paix et la prospérité. J’aimerais que tous les gens aient une bonne vie. Qu’ils aient assez d’argent pour vivre aisément. J’aimerais que les gens vivent en paix les uns avec les autres et avec eux-mêmes. Je crois qu’il doit y avoir des changements dans l’économie du pays. Je crois aussi qu’un accord de paix est possible.

Fiche d’identité: Frima Bubis est une israélienne de 20 ans qui est née et habite toujours à Jérusalem. Après avoir travaillée comme volontaire pour un an dans le programme “mehina”, elle fait son service militaire obligatoire et travaille comme serveuse dans un restaurant de la ville nouvelle.

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