Collecte pour la Terre Sainte: la solidarité universelle de l’Église Mère
Cette année encore, le Carême arrive avec la Collecte Pro Terra Sancta, que le Saint-Siège propose aux catholiques du monde entier, comme geste de solidarité envers les Églises de Terre Sainte et du Moyen-Orient. Appel du préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, à tous les évêques du monde.
(Milan / g.s.) – Cette année encore, le Carême arrive avec la Collecte Pro Terra Sancta (Quête pour les Lieux Saints), que le Saint-Siège propose aux catholiques du monde entier, comme geste de solidarité envers les Églises de Terre Sainte et du Moyen-Orient.
Le rendez-vous annuel est une réponse à l’appel lancé aux évêques par une lettre du préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, le cardinal Leonardo Sandri. Se référant aux Églises du Moyen-Orient, dans le texte publié vendredi dernier, le cardinal déclare : « Aujourd’hui encore, la collecte est leur principale source de subsistance, pour leur vie et pour leurs œuvres, selon la volonté des Souverains Pontifes qui, à l’approche du Vendredi Saint, ont toujours exhorté à des actes de véritable amour fraternel ».
« Chaque jour – poursuit le Cardinal Sandri – des chrétiens de différentes régions du Moyen-Orient se demandent s’ils doivent rester chez eux ou émigrer : ils vivent dans l’insécurité, parfois dans les violences, tout simplement parce qu’ils professent leur foi, qui est aussi la nôtre. Chaque jour, il y a des frères et des sœurs qui résistent, en choisissant de rester là où Dieu a réalisé en Christ le dessein de la réconciliation universelle. C’est de cette Terre que sont partis ceux qui, suivant la parole du Christ, ont porté l’Évangile aux quatre coins du monde. C’est là que l’Église retrouve toujours, en plus de ses racines, la «grande espérance» qui porte le nom de Jésus. Mais la situation actuelle est très délicate: il suffit de penser au conflit entre Israël et la Palestine, à l’évolution des évènements en Égypte, à la tragédie syrienne ».
Aux actes de solidarité concrets, le cardinal souhaite associer la prière pour la paix : « Au jour du Vendredi – écrit-il – nous voulons élever vers le Crucifié le cri de la paix pour Jérusalem et pour le monde, à commencer par la terre de Jésus, afin qu’elle devienne véritablement la cité de la paix. Les disciples du Christ sont appelés à travailler pour la paix, rappelant que «les guerres constituent – entre autres – le refus de s’engager à atteindre ces grands objectifs économiques et sociaux que la communauté internationale s’est donnée» (Pape François, Message pour Journée mondiale de la Paix 2014). Des mots en relation claire et précise avec la mission de la Collecte Pro Terra Santa (Quête pour les Lieux Saints). Les guerres et la situation de lourde incertitude sociale aggravent à tous les niveaux l’équilibre fragile de toute la région et se propagent vers le Liban et la Jordanie, où les camps de réfugiés submergés sont de plus en plus inadéquats aux besoins des populations déportées. La consternation s’amplifie devant le nombre d’enlèvements et d’assassinats de chrétiens en Syrie et ailleurs, devant la destruction des églises, des habitations et des écoles. Cette situation accélère l’exode des chrétiens et la dispersion des familles et des communautés ».
Le texte du cardinal Sandri s’achève sur le témoignage des martyrs de nos contemporains : « Beaucoup de frères et sœurs dans la foi écrivent à l’unisson une page de l’histoire avec « l’œcuménisme du sang ». Nous voulons être à leurs côtés avec la plus grande sollicitude. Ainsi, nous accompagnerons le pape François, qui se prépare à devenir pèlerin pour la paix et l’unité en Terre Sainte : une visite attendue, espérée et nécessaire. Il part raffermir la foi des chrétiens, qui les rend encore et toujours plus miséricordieux, emplis de pardon et d’amour ».