Un groupe de scientifiques italiens affirme que le rayonnement neutronique provoqué par un tremblement de terre en 33 après JC, serait responsable de l’image imprimée sur le Saint Suaire exposé à Turin. Beaucoup de croyants considèrent ces traces comme étant celle du Christ lui-même. Le groupe de scientifiques pense également que l’activité sismique au moment de la mort du Christ aurait conduit à une datation erronée au carbone en 1988.
(Milan/e.p) – Un groupe de scientifiques italiens affirme que le rayonnement neutronique provoqué par un tremblement de terre en 33 après JC, serait responsable de l’image imprimée sur le Saint Suaire exposé à Turin. Beaucoup de croyants considèrent ces traces comme étant celle du Christ lui-même. Le groupe de scientifiques pense également que l’activité sismique au moment de la mort du Christ aurait conduit à une datation erronée au carbone en 1988.
Jusqu’à maintenant, aucun argument physique n’avait jamais été avancé pour expliquer comment l’image était apparue sur le Suaire. Le groupe de chercheurs, dirigé par Alberto Carpinteri du Politecnico di Torino en Italie, a proposé une explication par le rayonnement sismique dans un article publié le 11 février 2014.
L’équipe de Carpinteri estime que les ondes de pression à haute fréquence générées dans la croûte terrestre pendant les tremblements de terre sont source d’émissions de neutrons. Leurs conclusions sont basées sur des réactions de fission, pouvant être déclenchées lorsque des spécimens de roches très fragiles sont écrasés sous une presse.
De manière analogue, les chercheurs pensent que des incréments de flux de neutrons, en rapport avec l’activité sismique, pourraient être le résultat de ces mêmes réactions . Un groupe de scientifiques russes a relevé une augmentation notable des flux de neutrons dans les tremblements de terre à partir d’une certaine ampleur. Ce qui a conduit l’équipe de Carpinteri à envisager la possibilité que l’image présente sur le Suaire soit due aux émissions de neutrons.
Leur théorie s’appuie également sur des documents historiques qui montrent que des tremblements de terre dans la vieille Jérusalem ont eu lieu en 33 après JC, le temps généralement considéré comme étant celui de la mort et de la résurrection du Christ . Cette activité sismique au moment de la Résurrection est également mentionnée dans les Evangiles.
L’évangéliste Matthieu a en effet rapporté qu’un fort tremblement de terre avait eu lieu au moment de la mort du Christ. Il écrit : «Quand le centurion et ceux qui étaient avec lui pour garder Jésus, virent le tremblement de terre, ils furent remplis de crainte et dirent : « Cet homme est vraiment le fils de Dieu ». (Matthieu 27 : 54).
Il parle également dans ses écrits d’un autre séisme encore plus fort qui se serait déclenché au moment de la résurrection : « Et voici, il y eut un grand tremblement de terre , car un ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre et s’assit dessus . Son aspect était comme l’éclair , et son vêtement blanc comme la neige . De peur, les gardes tremblèrent et devinrent comme morts » (Matthieu 28:2-4 ).
Joseph d’Arimathie a également écrit dans Le récit de Joseph : « Et voici, après qu’il eut dit cela, Jésus rendit l’âme, le jour de la préparation , à la neuvième heure . Et il y eut des ténèbres sur toute la terre, et un grand tremblement de terre se produisit. Le sanctuaire tomba ainsi que l’aile du temple ».
Une autre preuve de forte activité sismique au moment de la mort et de la résurrection du Christ, a également été reportée dans la littérature grecque antique. Un historien du nom de Thallos, qui aurait probablement vécu à Rome au milieu du premier siècle, parle en effet de l’assombrissement du ciel et d’un tremblement de terre ce jour-là.
Le travail de Thallos a été perdu, mais la citation du passage de Jésus a été insérée dans le Chronographia de Sextus Julius Africanus , un auteur chrétien palestinien décédé à Nicopolis autour de 240.
Julius Africanus critique Thallos lorsqu’il affirme qu’il pourrait y avoir eu une éclipse le jour de la Pâque, en période de pleine Lune. Il ne conteste toutefois pas le fait qu’un tremblement de terre ait pu se produire le même jour.
Dans son article, l’équipe de Carpinteri conclut : « Les récentes détections d’émissions de neutrons ont conduit à penser que la croûte terrestre puisse être une source pertinente pour mesurer les variations de flux neutroniques. Ce qui viendrait confirmer l’hypothèse selon laquelle les neutrons émis par un tremblement de terre historique auraient engendré des effets directement sur les fibres de lin du Saint Suaire ».
Ils ajoutent à l’examen qui atteste un « séisme catastrophique dans la veille ville de Jérusalem » en 33 après JC, la supposition que la magnitude de ce séisme atteignait 8 à 9 degrés sur l’échelle de Richter, et aurait pu produire un flux de neutrons thermiques.
Grâce à la capture de ces neutrons thermiques par les noyaux d’azote, cet événement pourrait avoir contribué à la fois à la formation de l’image, et à l’augmentation en C 6 14 [datation au carbone] sur des fibres de lin du Suaire.
La théorie du rayonnement a encore besoin d’autres tests, ce qui a conduit le groupe de scientifiques à lancer une pétition adressée au Pape François. Visant à permettre une analyse plus approfondie du Saint Suaire qui confirmerait ou infirmerait cette théorie.
Le Pape a également annoncé récemment qu’une exposition du Saint Suaire aurait lieu entre Avril et Août 2015.