Ce début février 2014 voit s’intensifier les menaces de Boycott qui planent sur l’économie israélienne depuis déjà quelques mois. Cela ajoute une pression dans les négociations actuelles avec la Palestine. Car, comme l’a fait remarquer Yaïr Lapid, le ministre des finances israélien, c’est en cas d’échec de ces dernières que l’Europe et les Etats-Unis risquent de boycotter Israël. Un véritable coup dur pour l’économie du pays, qui pourrait perdre près de 20 milliard de dollars ; et licencier 10 000 salariés issus de tous les secteurs d’activité.
(Jérusalem/MMLV) – Ce début février 2014 voit s’intensifier les menaces de Boycott qui planent sur l’économie israélienne depuis déjà quelques mois. Cela ajoute une pression dans les négociations actuelles avec la Palestine. Car, comme l’a fait remarquer Yaïr Lapid, le ministre des finances israélien, c’est en cas d’échec de ces dernières que l’Europe et les Etats-Unis risquent de boycotter Israël. Un véritable coup dur pour l’économie du pays, qui pourrait perdre près de 20 milliard de dollars ; et licencier 10 000 salariés issus de tous les secteurs d’activité.
L’inquiétude israélienne s’est intensifiée au début de l’année 2014, lorsque PGGM, l’un des plus grands fonds de pension des Pays-Bas, a décidé d’arrêter définitivement toute collaboration avec les banques israéliennes. Motif : elles possédaient des agences dans les colonies en Cisjordanie.
Les relations se sont également dégradées avec l’Allemagne qui a exprimé en décembre, son souhait d’inclure une nouvelle clause interdisant les subventions à toute institution universitaire ou entreprise high-tech entretenant des liens avec les implantations de Cisjordanie ou à Jérusalem-Est. A tout cela s’est ajouté l’affaire SodaStream, dont la nouvelle égérie, Scarlett Johansson, a du rompre son contrat avec l’ONG Oxfam, sous prétexte que l’entreprise israélienne possède des implantations en Cisjordanie. Sans compter que le Boycott direct sur les produits issus des colonies se fait chaque jour plus important.
Le mouvement palestinien BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) qui existe depuis 2005, a saisi l’opportunité de sensibiliser la communauté internationale et d’isoler Israël. Ce mouvement non-violent lutte afin que l’État d’Israël se conforme au Droit international au regard duquel la colonisation est illégale. Il connaît actuellement un développement exponentiel, ce que le gouvernement israélien voit comme une menace stratégique. Du fait notamment qu’un nombre grandissant de juifs (en grande partie américains), rejettent la politique israélienne, et rejoignent, voire dirigent les campagnes BDS.
Le 4 février 2014, une centaine de patrons de firmes israéliennes se sont rendus en délégation chez Benyamin Netanyahou afin de lui demander que tout soit fait pour parvenir à un accord avec les Palestiniens. Ils l’ont averti que le cas échéant, l’économie israélienne risquait de se retrouver isolée, et que leurs firmes seraient touchées de plein fouet.
Bien qu’il se soit montré très virulent à l’égard de John Kerry, l’accusant depuis le début du mois de janvier d’encourager le boycott d’Israël, le premier ministre israélien compte aujourd’hui sur le soutien du secrétaire d’Etat américain pour l’aider à améliorer la situation. Ce dernier, très investi dans les négociations de paix, a réaffirmé ce week-end sa « ferme opposition à tout boycott ». Dans un rapport communiqué par le département d’Etat américain suite à la conférence de Münich sur la sécurité, la porte parole de monsieur Kerry, Jen Psaki a déclaré : « Le secrétaire d’État est fier de son bilan de trois décennies de ferme soutien à la sécurité et au bien être d’Israël, qui inclut également une ferme opposition au boycott. M. Kerry s’est toujours attendu à des oppositions et à des moments difficiles durant le processus de négociation, mais il souhaite que toutes les parties décrivent de façon correcte son bilan et ses déclarations».