Du 17 au 18 janvier 2014 s’est tenue la XXe session du Comité Al-Quds à Marrakech, sous la présidence du Roi du Maroc Mohammed II. Le Souverain a profité de la présence de représentants du Vatican, pour exprimer à nouveau sa préoccupation quant à un accord sur le patrimoine de l’Eglise ; en passe d’être conclu entre le Saint-Siège et Israël.
(Jérusalem/MMLV) – Du 17 au 18 janvier 2014 s’est tenue la XXe session du Comité Al-Quds à Marrakech, sous la présidence du Roi du Maroc Mohammed II, qui s’est toujours montré très concerné par le sort de la Palestine. Ce comité a été mis en place en 1975 dans le but d’étudier de près la situation des palestiniens à Jérusalem, d’empêcher la fermeture de leurs établissements vitaux, et la confiscation de leurs terres. Cette année, l’accent était mis sur la recherche de moyens susceptibles d’endiguer la “judaïsation de la ville”. L’occasion pour le souverain d’évoquer avec les participants, leurs relations avec l’Etat d’Israël. Parmi eux les membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU, ainsi que des représentants de la Ligue Arabe, de l’Union européenne, et du Vatican.
Dans son communiqué final, Mohammed II s’est adressé aux représentants du Saint-Siège, en exprimant sa : “profonde préoccupation face à l’intention du Vatican de signer un accord avec Israël sur la situation juridique des biens de l’Église dans Al-Quds (le nom arabe de Jérusalem) occupée”. En faisant référence à un projet en cours depuis 1993, qui a semblé se concrétiser en décembre dernier, lors de la rencontre de Benjamin Netanyahu avec le Pape François. Il s’agirait d’appliquer la législation israélienne sur les propriétés de l’Eglise catholique en Terre Sainte ; y compris sur certains sites situés en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Dans son communiqué, le souverain du Maroc ajoute: “Nous avons confirmé que la conclusion d’un tel accord était de nature à conférer une légitimité aux pratiques des autorités d’occupation et qu’elle constituait, de surcroit, une violation des résolutions internationales relatives à l’intangibilité du statut juridique d’Al-Quds.”
Le représentant du Vatican, Antonio Sozzo, s’est empressé d’assurer que le Pape “militait avant tout pour la préservation du caractère religieux de la ville”.
Le président palestinien Mahmoud Abbas était présent au sein du comité Al Quds ; et a salué l’initiative de Sa Majesté de s’être adressé au Vatican à propos du projet d’accord sur le patrimoine : “Ce message n’a pas manqué d’influer positivement sur le déroulement des négociations en cours entre le Vatican et l’Autorité nationale palestinienne sur un futur accord relatif au patrimoine de l’Église catholique dans la ville”, a-t-il déclaré.
Rappelons que Mohammed II s’était déjà adressé au Souverain Pontife à ce sujet, deux jours après la rencontre de ce dernier avec le Premier Ministre israélien. En lui faisant parvenir une lettre le mettant en garde contre les répercussions négatives que pourrait engendrer un tel accord.