La ministre israélienne de la santé met en place un conseil de prévention des suicides
Le gouvernement israélien vient de mettre en place un nouvel organisme afin de prévenir les suicides. Le premier conseil de ce type dans le pays va se charger d’organiser des programmes de prévention, selon un article paru dans Haaretz le 26 novembre. Un certain nombre de « gardiens » seront chargés d’identifier les personnes présentant des risques de suicide, et les orienteront vers des cliniques spécialisées dans la santé mentale, gérées par le ministère de la santé.
(Milan/e.p)- Le gouvernement israélien a mis en place un nouvel organisme de prévention des suicides. C’est le premier conseil de ce type dans le pays. Il sera en charge d’organiser des programmes de prévention, selon un article paru dans Haaretz le 26 novembre dernier.
Un certain nombre de « gardiens » seront chargés d’identifier les personnes présentant un risque de suicide, et les orienteront vers des cliniques spécialisées dans la santé mentale, gérées par le ministère de la santé.
Plus de 500 personnes se suicident chaque année en Israël. Cela représente à peu près le double du nombre de personnes tuées dans des accidents de voiture. Plus de 5000 personnes sont également hospitalisées après avoir tenté de se suicider. Selon les derniers chiffres, le taux de suicide aurait augmenté de 40% entre 2007 et 2010.
Le suicide est la deuxième cause de mortalité en Israël, dans la population masculine ayant entre 15 et 24 ans ; et le troisième chez les hommes ayant entre 25 et 44 ans. Le taux est plus élevé chez les immigrants que dans le reste de la population.
Tous les suicides ne sont pas déclarés comme tels en raison de la honte et de la peur d’être stigmatisé. On peut donc penser que les taux réels de suicide sont plus élevés, de 20 à 35% par rapport aux statistiques officielles.
En plus d’identifier les personnes présentant un risque, le nouveau programme va également réduire l’accès aux armes et aux médicaments que les personnes utilisent habituellement pour se suicider ; ainsi qu’aux divers endroits présentant un danger.
« Nous devons briser la conspiration du silence, et sensibiliser la population grâce au discours public », a déclaré le docteur Boaz, directeur adjoint du ministère de la santé
Selon la ministre de la santé Yael German , le temps est venu de « repousser les stigmates rattachés à la question du suicide, et arrêter de balayer le sujet sous le tapis »
« Les familles des personnes qui se sont suicidées ne doivent pas avoir à supporter le sentiment de vivre avec la marque de Caïn sur le front » a-t-elle ajouté, « Le suicide n’est en aucun cas une maladie contagieuse. Nous devons en parler, mettre le sujet à l’ordre du jour, et faire tout notre possible pour réduire le nombre de cas ».