Le patriarche Twal condamne la destruction par Israël d’une maison du Patriarcat
Le Patriarche Fouad Twal accomapgné d'une délégation et entouré de journalistes s'est sont rendu, mardi 5 novembre, sur les ruines d'une maison appartenant au Patriarcat latin de Jérusalem et détruite sans préavis par l'armée israélienne le 28 octobre. Le patriarche a qualifié "d'acte de vandalisme" cette destruction, estimant qu'il voyait là "un signe d’aggravation de la situation qui n’aide en aucun cas le processus de paix."
(Jérusalem) – La destruction par des soldats israéliens d’une maison habitée par une famille palestinienne est un « acte de vandalisme » et contre la loi israélienne comme la loi internationale, a dit le Patriarche. Accompagné d’une petite délégation, Mgr Twal s’est rendu sur la propriété concernée en face du point de passage entre Bethléem et Jérusalem. Il s’agit, d’après le Patriarcat, d’un terrain de 6 dunums avec une maison datant d’avant la création de l’État d’Israël. Une photo aérienne israélienne prouve l’existence de la maison avant l’occupation de la partie orientale de la ville par les troupes israéliennes en 1967.
D’après les locataires, , une famille palestinienne de 14 membres, présente sur place depuis une vingtaine d’années, la maison a été détruite lundi 28 octobre, sans préavis. « Nous nous trouvons placés devant le fait accompli », a dit le Patriarche. D’après lui, il s’agit de la première destruction d’une maison appartenant à l’Église. « C’est un signe d’aggravation de la situation et cela n’aide en aucun cas le processus de paix », a souligné Fouad Twal.
L’avocat du Patriarcat , Mazen Qupty , a annoncé engager des poursuites contre les autorités israéliennes : « Nous allons reconstruire la maison. En même temps, nous examinons la possibilité d’une action en dommages-intérêts. » D’après Qupty, la destruction de la seule maison entre Gilo et Har Homa qui est habitée par une famille arabe « ne doit rien au hasard ». Selon le représentant légal, il y a eu un procès légal contre les habitants de la maison en 2011. Le tribunal de Jérusalem est arrivé à la conclusion qu’il s’agissait d’une maison construite illégalement et a ordonné sa démolition le 26 novembre 2011.
Selon les chiffres de l’Office des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) 91 maisons ont été détruites à Jérusalem entre le 1 janvier et le 30 octobre. 265 personnes ont été déplacées. Dans la même période l’an dernier, 64 maisons ont été détruites ; 71 personnes ont été expulsées.