Plus de 5000 chrétiens provenant d’une centaine de pays différents sont venus ce mardi 24 septembre participer à la « Marche de Jérusalem », organisée dans la Ville Sainte par l’Ambassade Chrétienne Internationale de Jérusalem (ICEJ), à l’occasion de la Fête des Tabernacles (Souccot). Après trente-trois ans d’existence, cet événement ne fait toujours pas l’unanimité : nombreux sont les autochtones qui n’y perçoivent qu’une forme de prosélytisme tapageur de missionnaires chrétiens.
(Jérusalem/s.c.) – Plus de 5000 chrétiens provenant d’une centaine de pays différents sont venus ce mardi 24 septembre participer à la « Marche de Jérusalem », organisée dans la Ville Sainte par l’Ambassade Chrétienne Internationale de Jérusalem (ICEJ), à l’occasion de la Fête des Tabernacles (Souccot).
Majoritairement protestants et évangélistes, ces chrétiens sont venus témoigner leur soutien à l’État d’Israël. Arrivés en Israël entre les 18 et 20 septembre pour l’ouverture de ce festival créé en 1980, les pèlerins se sont joyeusement préparés à fêter cet évènement pendant près d’une semaine en se rassemblant autour de diverses festivités, conférences et prières communautaires. Aujourd’hui à 13 heures, une conférence de presse s’est tenue dans l’Atrium du Centre de Convention International de Jérusalem, en présence de 25 parlementaires venus de 17 pays, avant le lancement vers le Centre Ville de la « Parade des Nations », à 15 h 45, à proximité du Sacher Park.
Très rapidement, les trottoirs des principales artères telles que la rue Ben Yehouda devinrent impraticables, la foule de spectateurs occupant tous les espaces. La procession réunissait plusieurs groupes représentant chacun un pays. Les participants étaient pour la plupart vêtus de tenues traditionnelles, certains entamèrent un flash-mob, d’autres entonnèrent des chants nationaux ou religieux. Les bannières des divers États accompagnaient les grands drapeaux et oriflammes aux couleurs israéliennes, ainsi que de nombreuses pancartes rédigées en diverses langues dont l’hébreu. Parmi eux se trouvaient également quelques cortèges de Juifs messianiques, scandant avec le reste de la procession des cris de joie et de soutien à l’État hébreu, en direction de la foule compressée derrière les barrières de sécurité. Du côté des spectateurs, beaucoup de familles ont assisté au défilé, n’hésitant pas à improviser quelques pas de danse au rythme des musiques diffusées dans les rues, pendant que les enfants s’amusaient avec des shofars (cornes de bélier) en plastique. Les acclamations, les applaudissements et les klaxons ont ainsi retenti dans toute la ville, audibles jusqu’au cœur de la Vieille Ville. C’est dans cette liesse générale que le cortège paradé dans la cité moderne avant de retrouver de nouvelles festivités dans la soirée.
La procession multi-ethnique a disposé d’une protection particulière ; en effet, les forces de sécurité n’ont rien laissé au hasard. Plusieurs routes ont été fermées dès le matin aux alentours de la Vieille Ville, d’autres dans le Centre Ville. Des barrières de sécurité et de nombreuses unités policières ont été déployées dans la plupart des endroits stratégiques où devaient passer le cortège. Bien que ce genre de dispositions soit toujours prises lors de manifestations de cette ampleur dans la Ville Sainte, la sécurité israélienne a été particulièrement renforcée en raison d’évènements récents, notamment la mort de deux jeunes soldats israéliens.
Après trente-trois ans d’existence, cet événement ne fait toujours pas l’unanimité : nombreux sont les autochtones qui n’y perçoivent qu’une forme de prosélytisme tapageur de missionnaires chrétiens.