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Attaque possible en Syrie, le Moyen Orient craint les représailles

Terrasanta.net
3 septembre 2013
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En cas d’attaque imminente des États Unis contre la Syrie, les pays du Moyen Orient se préparent au pire. La majeure partie de la région craint une réaction de la part du régime de Bachar al-Assad et de ses alliés (principalement l'Iran et le Hezbollah libanais). Réaction qui pourrait se traduire par l'utilisation d'armes chimiques.


(Milan/c.g.) – En cas d’attaque imminente des États Unis contre la Syrie, les pays du Moyen Orient se préparent au pire. La majeure partie de la région craint une réaction de la part du régime de Bachar al-Assad et de ses alliés (principalement l’Iran et le Hezbollah libanais). Réaction qui pourrait se traduire par l’utilisation d’armes chimiques.

Ces derniers jours, les médias israéliens ont retransmis les images de longues files d’attente de citoyens devant des centres de distribution de masques à gaz. Selon le journal Maarivla semaine dernière à Jérusalem, un de ces centres a du fermer après l’assaut de la foule, qui s’était accaparée tous les masques conservés dans les entrepôts. La presse, qui a appelé la population au calme, a informé que ces centres resteraient ouverts avant le week end jusqu’à sept heures du soir, soit bien au-delà de l’horaire habituel. Sur le site internet du Commandant du Front intérieur, institution militaire pour la protection et la sécurité des civils israéliens, chaque citoyen peut consulter la liste des centres de distribution et suivre les instructions pour obtenir un masque.

Au Liban, la situation est bien plus grave : « Nous ne pouvons prétendre avoir les compétences et l’expérience suffisantes », a admis Suleiman Haroun, chef de l’Association des hôpitaux libanais, dans une interview au quotidien The Daily Star, lorsqu’on lui demanda si le pays était prêt en cas d’attaque chimique. Selon Haroun, les hôpitaux libanais n’auraient pour le moment ni les médicaments, ni les vêtements de protection, ni les masques à gaz ; de plus, ils ne disposeraient pas d’assez de personnel formé sur les comportements à adopter en cas d’attaque chimique. Ensuite, une telle situation aggraverait des conditions sanitaires déjà problématiques : le Liban connaissant une carence de 1500 lits, en cas d’admissions d’urgence, ne pourraient pas recevoir plus de 150 patients victimes d’intoxication chimique. Fadi Abi Allam, chef du mouvement pacifiste libanais, a toujours déclaré au Daily Star que le Liban n’est absolument pas préparé en cas d’attaque chimique.

Même la Turquie serait en train de se préparer à des attaques chimiques, amassant nourriture et masques à gaz près de la frontière avec la Syrie. D’après le quotidien Hurriyet, qui se réfère aux déclarations du centre de crise du gouvernement, l’armée aurait préparé des bunkers pour la protection des civils sur sept zones proches de la frontière avec la Syrie. En outre, une équipe de cent experts en armes chimiques a été envoyée dans ces zones frontalières, qui auraient été préparées à tout type d’attaque chimique.

En Égypte, le Tamarrud, mouvement qui a recueilli 22 millions de signatures pour la démission du président Mohammed Morsi, ouvrant de facto la voie à l’intervention de l’armée, a demandé au gouvernement la fermeture du canal de Suez, afin d’empêcher le passage de matériel militaire vers la Méditerranée. Le Tamarrud semblerait se ranger ainsi au côté d’Assad et contre l’Armée Libre Syrienne, elle-même soutenue par les Frères Musulmans, adversaires du Tamarrud.

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