Il y a quelques jours, le président palestinien Mahmoud Abbas (Abou Mazen), se félicitant de la ré-élection de Barack Obama, a confirmé son intention de présenter de nouveau une demande à l'Organisation des Nations Unies : que la représentation diplomatique palestinienne soit portée au rang d’État observateur non-membre avant fin novembre, en dépit de l'opposition des Etats-Unis et Israël.
(Milan / ep-gs) – Il y a quelques jours, le président palestinien Mahmoud Abbas (Abou Mazen), se félicitant de la ré-élection de Barack Obama, a confirmé son intention de présenter de nouveau une demande à l’Organisation des Nations Unies : que la représentation diplomatique palestinienne soit portée au rang d’État observateur non-membre avant fin novembre, en dépit de l’opposition des Etats-Unis et Israël.
Les dirigeants palestiniens de Cisjordanie assurent qu’ils présenteront la pétition à l’Assemblée générale des Nations Unies avant le 29 Novembre. Ils espèrent ainsi obtenir une large reconnaissance internationale d’un État palestinien défini par les frontières antérieures à la Guerre des Six Jours (1967).
L’an dernier, la tentative d’obtenir la reconnaissance de la Palestine par l’ONU comme État-membre à part entière a échoué à cause du consensus nécessaire au sein du Conseil de sécurité.
Cette fois-ci, les votes seront faits uniquement au sein de l’Assemblée générale où une grande majorité des membres de l’Organisation des Nations Unies pourraient soutenir une réponse positive à la demande palestinienne. On ne sait pas encore la position de certains pays clés, en particulier des pays européens.
Même si la demande est approuvée, il est peu probable que cela implique un renforcement du pouvoir d’influence des Palestiniens à l’intérieur des Nations Unies. En effet, pour que la Palestine soit reconnue comme membre à part entière, elle doit obtenir l’accord du Conseil de Sécurité mais le veto américain arrête toutes ses aspirations. Toutefois, la reconnaissance de la Palestine en tant qu’État observateur non membre, statut dont joui le Saint-Siège, permettrait d’accroître la possibilité pour les Palestiniens d’accéder à divers organismes comme l’ONU et la Cour pénale internationale. L’accès à la Cour pénale internationale est précisément l’une des raisons qui poussent Israël et ses alliés à s’opposer à l’octroi du statut d’État (membre ou non). Ils craignent que cela ne conduise à une vague de poursuites pénales contre des responsables israéliens et des soldats qui pourraient être jugés au tribunal de la Haye. Les Palestiniens, quant à eux, insistent sur leur motivation principale : obtenir un soutien international pour la solution à deux États, avec la naissance d’une nation palestinienne qui aurait pour capitale Jérusalem-Est et qui s’étendrait en Cisjordanie et sur la bande de Gaza.
Selon un récent article paru dans le Financial Times, les dirigeants palestiniens sont convaincus que cela créerait des conditions favorables de futures négociations avec les Israéliens, car toute revendication israélienne dans les territoires occupés serait exclue.
Pour faire pression contre les responsables de l’Autorité Palestinienne, Israël et les Etats-Unis les ont menacés de représailles économiques. Ces deux gouvernements affirment que le seul moyen de parvenir à un État palestinien indépendant est celui des négociations bilatérales.
L’an dernier, lorsque les dirigeants palestiniens tentaient d’obtenir l’admission de la Palestine a l’ONU, le Vatican avait maintenu sa position de neutralité. Le pape Benoît XVI soutient les aspirations des Palestiniens qui désirent obtenir leur propre État, ce qu’il considère comme légitime. Mais il a aussi souligné qu’ils devaient y parvenir dans le respect, juste et durable, des droits de tous.