Le « deal du siècle » pour résoudre le conflit israélo-palestinien serait attendu pour juin. Un plan de paix qui devrait, d’après les informations de Reuters, se présenter en deux parties selon l’agence de presse américaine. Primo, un volet politique. Deuxio, un volet économique pour stimuler le développement des Territoires palestiniens. Mais Reuters dit ignorer si le plan recommande la création d’un Etat palestinien. La principale revendication des Palestiniens.
Ainsi le plan devrait, d’après les déclarations de Jared Kushner conseiller spécial du président des Etats-Unis, tenues face à une centaine de diplomates et ambassadeurs étrangers à Washington dans le cadre d’une série de rencontres organisées par le département d’Etat, enfin cesser de jouer l’arlésienne.
Jared Kushner ayant déclaré que les 50 pages de « l’accord du siècle » en préparation depuis deux ans seront révélées à la fin du ramadan (qui débute le 5 mai et doit s’achever début juin) alors que l’administration Trump avaient laissé entendre que le plan serait annoncé au terme des élections en Israël qui ont eu lieu le 9 avril. Il faudra attendre donc attendre. Cela coïncidera aussi en termes de calendrier avec les premiers pas de la nouvelle coalition gouvernementale sur laquelle planche Benjamin Netanyahu, tout juste désigné pour la cinquième fois au mandat de Premier ministre.
Ceci dit, aucune date précise n’a cependant été encore indiquée par Jared Kushner en charge de la gestion du fameux dossier israélo-palestinien.
Par ailleurs, Jason Greenblatt, représentant spécial de Donald Trump pour les négociations internationales, avait tweeté la veille de l’annonce du gendre du président américain qu’aucun détail ne serait divulgué à l’avance.
« Concessions et ouverture d’esprit »
Jared Kushner « a déclaré que le plan nécessiterait des concessions des deux côtés (ndlr : israélien et palestinien) mais ne mettrait pas la sécurité d’Israël en péril. Cela nécessite que tout le monde l’aborde avec une certaine ouverture d’esprit », selon une source informée à Washington qu’a relayée Reuters.
Au sujet de ce plan, Jared Kushner a appelé à ce que « tout le monde l’aborde avec une certaine ouverture d’esprit. »
La veille des annonces du gendre du président américain, le Premier ministre de l’Autorité palestinienne Mohammad Shtayyeh (nommé en mars dernier), avait déclaré lors d’une interview mardi accordée à The Associated Press qu’« il n’y a pas de partenaires en Palestine pour Trump. Il n’y a pas de partenaires arabes pour Trump et il n’y a pas de partenaires européens pour Trump. » Pour mémoire, l’Autorité palestinienne a rompu tous ses liens diplomatiques avec l’Administration Trump depuis sa reconnaissance en décembre 2017 de Jérusalem comme la capitale d’Israël.
Concernant la promesse électorale de Benjamin Netanyahu d’annexer les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, « je ne pense pas que notre gouvernement prendra des mesures majeures avant la présentation du plan de paix », a déclaré de son côté à la presse l’ambassadeur d’Israël auprès de l’ONU, Danny Danon. « Je pense, a-t-il affirméen amont, que nous respecterons les efforts de l’administration (ndlr : américaine ».
Reste à voir aussi comment la coalition gouvernementale de Benjamin Netanyahu qui composera de fait avec les partis de l’ultra-droite et les partis religieux, accueillera le plan de paix américain. S’il y a des concessions à faire, nul doute qu’il y a aura des résistances.